vendredi 31 mars 2023

Anima


Sous le harnais de dentelle, ma chair masculine,

Révèle les dessous féminins, de mon armure virile.



Mes défauts si précieuses à ses yeux amoureux,

Mes désirs enfouis dans les méandres du genre,



Ce quelque chose de féminin dont les mâles ont peur,

Ce quelque chose de moi-même que je bâillonne,

Ce quelque chose de singulier, délicat et ineffable,



Qui se cache derrière mon sexe dur et provocateur,

Mes couilles lourdes de plaisirs de mâle en attente.


 


De l'inattendu de la dentelle et de mon corps masculin

Il imagine un univers où vagabondent ses fantasmes,

Où flirter, avec cette autre partie masquée de moi-même

Il hésite entre deux mondes qu'il lui reste à découvrir.



Le mâle provocant ou la femelle dominée,

Le chien en rut ou de la chienne en chaleur,

Le calice profond ou du glaive conquérant,

De celui qui ensemence ou la terre labourée,

Peu importe le rôle, tant que nous avons l'ivresse.




Posséder ou être possédé

Donner ou recevoir

Pour un instant de vérité

Abandonner son genre,

Nager entre deux eaux,



Pour sortir des sentiers battus,

Tomber le voile de la pudeur

Faire tomber de voile de la décence

Pour révéler cette fracture de l'âme,

Cachée comme une infamie

Enterrée, sous le marbre du silence.



Enfin, accepter l'autre moi-même,

Pour libérer mon âme juste pour le plaisir,  

Le plaisir de vivre librement,

Uniquement pour le plaisir,

Uniquement pour jouir,

Uniquement, parce qu'il m'aime

Comme je suis,

Avec mes contradiction de mâle

Mais pas seulement...


 


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

31/03/2023


vendredi 3 mars 2023

Laisse-moi t'aimer

 











Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé,

T'emporter dans mes rêves d'enfant gâté,

T'enfermer dans mon âme de damné,

Verser des larmes de bonheur inespéré.




Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé,

Égratigner ta chair de mille baisers,

Inonder ton corps de ma perversité,

Te faire découvrir l'enfer et la félicité.




Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé,

Assouvir de mes désirs, l'impudicité,

Envahir ta forteresse insubordonnée,

Te révéler la souffrance du crucifié.




Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé,

T'offrir après la douleur, la volupté,

Te donner de ma chair son intimité,

Te rendre tous les honneurs mérités.




Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé,

Du miel de mon ivresse, te submerger,

Soulager tes chairs tant martyrisées,

Te demander pardon pour ma témérité.




Laisse-moi t'aimer, comme on ne t'a jamais aimé,

Devenir l'esclave de tes désirs inavoués,

Te vanter, en vers, mon amour démesuré,

T'aimer, comme on ne t'a jamais aimé.




Laisse-moi t'aimer…



Laisse-moi t'aimer…



T'aimer…

Pour l'éternité qui me sera donnée…


Texte et Photos: Christian Bailly 

Tous droits réservés 

31/08/2011