vendredi 21 juillet 2023

Mourir d'aimer

 



Tu ne sauras jamais ce que je ressens.

Ces vers ne sont que les humbles témoins,

De cet amour démesuré que je te consens,

De tout cet amour de toi, dont j'ai besoin.

 

Tu ne sauras jamais combien je t'aime.

De voir mon cœur à ta cause aussi dévoué,

Je ne peux contre lui, prononcer d'anathème.

Mon cœur se brise, d'éperdument t'aimer.

 

Tu ne sauras jamais ce que j'éprouve.

Mon corps, en morceaux, tombe à tes pieds,

Ma chair, plus ardente que celle d'une louve,

Attend sur l'autel d'être enfin sacrifiée.

 

Tu ne sauras jamais ce que je ressens.

Je ne vis que de l'air du temps, suspendu

À tes lèvres, où je lis les mots que j'attends,

Tes intimes aspirations, tes désirs défendus.

 

Tu ne sauras pas l'objet de ma déraison.

Pour toi seul, je me meurs pour les autres.

De mon âme, j'entends la funèbre oraison.

Oui, dans ce délectable enfer, je me vautre.

 

Tu ne sauras jamais combien je t'aime.

Je n'ai plus d'autre raison de vivre que toi.

Par toi, je vis de la passion l'instant suprême,

Où mourir d'amour, n'est pas une fin en soi.

Texte et photos: Christian Bailly

Tous droits réservés

15/09/2011


Polissonneries

 






Les caresses du soleil ne me font pas oublier les tiennes,

Elles ne savent pas, elles, me faire devenir chienne.

Les assauts des flots ne me font pas oublier les tiens,

Ils ne savent pas être dépravés comme des païens 




Sur le sable chaud mon désir et mon esprit s'enflamment

Trop habitués qu'ils sont à ce que tu en éteignes la flamme

Sous le soleil de plomb, bien sûr, il y a de beaux garçons,

Mais sans toi, je n'ai pas envie d'en faire la moisson...

 



Non, je rêve simplement de t'avoir tout près de moi,

De sentir monter mon désir lascif d'être effleuré par toi.

Alors, tu le sais, mon sexe indocile attend ta main,

Je cambre mes fesses pour lui laisser libre le terrain.

 



Ta main se faufile entre mon bas-ventre et la serviette,

De ce bonheur furtif, hum, je n'en perds pas une miette.

Bientôt, je mouille, tu sais si bien y faire pour m'exciter.

Personne ne se doute de ce qui se passe à proximité.

 



Mon amour, qu'il est bon alors ce plaisir à la dérobée.

Comme une gourmandise interdite à un enfant gâté...

Puis, impatient, j'attends de te rendre la pareille

De recueillir, dans ma main, le miel du dard de mon abeille




Alors, comme deux complices, nous repartons,

Heureux d'avoir fait les polissons....





Textes et photos : Christian Bailly
Tous droits réservés
16/07/2023

Calice





Quand, de ton viril plaisir,
Tu ne sauras plus retenir
Cette vague fulgurante,
Venue de tes tripes ardentes,


Tu déposeras dans mon calice,
Le fruit de tes bons offices,
Ce nectar envié des dieux.
Tu seras au septième des cieux


D'un dernier coup de bélier,
Par ta lance, je serai transpercé.
Je sentirai le reste de ta lave
Envahir mon enclave d'esclave.


De mon tréfonds, je sentirai venir
Ce plaisir indicible me cueillir,
Alors comme un feu de paille,
Il consumera mes entrailles.





Textes et photos : Christian Bailly
Tous droits réservés
16/07/2023

samedi 8 juillet 2023

Châtiment matinal


 

 Au petit matin, au creux de mes reins,

S'éveille mon désir que tu viens cueillir.

Délicatement au creux de ta main,

Ce bouton s'apprête pour toi à fleurir.

 


Tu l'enveloppes, pendant que tu le peux,

De caresses délicates mais libertines.

Je le sens frémir. Tu sais ce qu'il veut.

Habiles, tes mains ne sont pas radines.


 


D'hommages, elles le servent largement.

Quelques soubresauts les confortent

À persévérer dans leurs cheminements.

Le motif de leur mission les transporte.


 


À la fréquence de mon cœur, il palpite.

Tu sens affluer la sève de mon corps.

Sous sa peau soyeuse, elle se précipite

Pour lui offrir plus de vigueur encore.


 


Tu le sens bien prendre plus d'ampleur,

Peu à peu se ressaisir, enfin se raidir.

C'est bien l'heure de hisser les couleurs.

Il se dresse au garde-à-vous sans faillir.


 


Les festivités ne font que commencer…

Sur moi, tu prends la main, promptement.

Tu imposes force de loi, ta légitime volonté.

Vaincu, je cède à ton doux châtiment.



Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

12/09/2011



lundi 3 juillet 2023

Notre marche des fiertés

 

Notre marche des fiertés

 

De ce jour, je me souviens,

Où la main dans la main,

Sur les pavés de St Germain,

Mon cœur criait son besoin

De vivre avec toi son destin,

À la même heure que le tien.

Près de toi, j'étais là, serein,

Sans avoir d'autres desseins,

T'offrir tous mes lendemains,

Tout mon amour souverain.

Fi de mes silencieux chagrins !


Alors la main dans la main,

Sur les pavés de St Germain,

Au milieu de tous ces témoins

À poursuivre le même chemin

J'imaginais, posé sur ton sein,

Délivré de souvenirs lointains,

Mon cœur fortuné, trop plein

De cet amour peu commun,

Il est vrai, qu'est le mien.

Oui, j'étais comme un gamin.

Heureux !

Sur les pavés de St Germain…
































Photos et texte : Christian Bailly

Tous droits réservés

08/09/2011