samedi 28 septembre 2019

Dans tes yeux…





 Où sont mes vingt ans depuis longtemps révolus,
Sur mon visage buriné par trop d'abus,
Dans mes vieux os pas loin d'être vermoulus,
Dans mon regard triste de chien battu ?


Où sont mes vingt ans depuis longtemps révolus ?
Dans mes cheveux bruns emportés par les années ardues,
Sur mon front labouré par les déconvenues,
Sur mon corps, qui me lâche, par les efforts vaincu ?

 

Où sont mes vingt ans depuis longtemps passés ?
Ils sont là, dans mes pensées de jeune premier,
Toujours prêt à contester, à batailler, à se révolter,
À changer le monde pour les prochaines années.

 

Où sont mes vingt ans depuis longtemps trépassés ?
Ils sont là dans mon cœur assoupi, mais par toi ressuscité,
Dans mes désirs étouffés, mais par toi exacerbés,
Dans mes plaisirs oubliés, mais par toi ravivés,




Mes vingt ans…Je les vois… Là ! Dans tes yeux !


Texte et photos : Christian BAILLY
Tous droits réservés
09/03/2010

mercredi 18 septembre 2019

Allégresse


 Aujourd'hui, j'ai vingt ans !
Le bonheur par toi donné,
Aux creux de tes reins abandonnés,
Transporte mes sens,
Me donne un goût de liberté.

 

Aujourd'hui, j'ai vingt ans !
Je retrouve mes ailes,
Je vagabonde dans un monde irréel,
Où flottent les effluves
D'une jeunesse inespérée.


Aujourd'hui, j'ai vingt ans !
La tristesse m'abandonne,
Mes idées bouillonnent,
Sans tarir,
Je renais vierge,
De mes sinistres pensées.


Aujourd'hui, j'ai vingt ans !
Je me sens l'âme séductrice,
Mon corps oublie
Les rides provocatrices,
L'usure pernicieuse,
Les traces disgracieuses,
Du temps passé.

 

j'ai vingt ans !
Pour toi, je suis jeune,
J'efface les années qui m'agressent,
Pour toi, je transgresse
Les règles du temps,
Pour t'éblouir,
Pour t'épater.


Aujourd'hui, j'ai vingt ans !
Pour Toi, j'oublie le conventionnel,
Je veux t'offrir mes rêves
D'une jeunesse éternelle,
Avec toi, la partager,
Retrouver le sourire
De nos vertes années !








Texte et phots : Christian Bailly
Tous droits réservés
0/03/2010

dimanche 15 septembre 2019

Alternative






Savez-vous mes amis, 

Que je ne suis pas celui 

Que vous croyez que je suis ? 

Savez-vous mes amis, 

Que je suis pour vous celui 

Que pour moi, je ne suis pas, 

Et pour moi celui 

Que je voudrais être pour vous ? 



Et si j'étais celui que je suis 

M'aimeriez-vous assez 

Pour accepter ce que je rêve d'être 

Dans le silence de mes nuits ? 

En vérité, je vous l'avoue, 

Je ne sais pas, je ne sais plus…




Celui que je dois être 

Pour l'amour de vous, 

Celui que je dois être 

Pour l'amour de moi, 

Celui que je dois être 

Pour l'amour de lui. 



Lequel choisiriez-vous 

Si vous deviez vous priver 

De l'un… Ou de l'autre, 

De la rose et de l'épine, 

Du blanc et du noir, 

De la lune et du soleil, 

De l'ombre et de la lumière, 

Du printemps et de l'hiver ? 




Comment faire ce choix inéluctable, 

Au risque d'un séisme, d'un tsunami, 

D'un tremblement de terre ? 

Et bien voyez-vous 

J'en suis là ! 

À cet état, 

De ne savoir 

De moi, quel moi 

Je dois choisir…







Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
04/03/2010



































samedi 14 septembre 2019

Le fruit du hasard







Je ne suis pas le fruit de l'Amour, 

Je suis le fils du hasard, 

De celui qui vient, de celui qui part. 


Je ne suis pas le fruit de la déraison de la passion, 

Je ne suis pas le fils de la raison des filiations, 

Je suis le fils du hasard, 

De celui qui vient, de celui qui part. 


Je ne suis pas de l'Amour le gage, 

Du hasard j'ai le visage, 

De celui qui vient, de celui qui part. 


Je ne suis pas le fils du bonheur, 

Dans mes langes, avec moi, gisait le malheur, 

Le déshonneur !




Texte et Photos de Christian Bailly
Tous droits réservés

01/03/2010

vendredi 6 septembre 2019

Père



Je me regarde dans la glace,
Je cherche ta trace,
Dans le fond de mes yeux,
Couleurs de ceux de mes aïeux,
Tu n'es pas là !

 

Je me regarde dans la glace,
Je cherche ta trace,
Sur les lignes de mon front,
J'essaie de te déchiffrer,
Tu n'es pas là !


Je me regarde dans la glace,
Je cherche ta trace
Sur mon corps accompli,
Je cherche ta force,
Tu n'es pas là !

 

Je me regarde dans la glace,
Je cherche ta trace,
Dans l'abîme de mon âme
Qui a fait ce que je suis,
Tu n'es pas là !


Je me regarde dans la glace,
Je cherche ta trace,
Tout ce qui n'est pas de moi,
Tout ce qui n'est pas d'eux,
Tout ce qui pourrait être de toi.

 

Je me regarde dans la glace,
Je cherche ta trace,
Que tu ne m'as pas laissée.



Sur le registre de ma vie,
Je cherche ta trace.
J'y trouve une seule lettre…X.


Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés 
01/03/2010

mardi 3 septembre 2019

Le baiser



 

Encore tout à l'étonnement de leur amour,
Les amants passionnés contemplent leurs atours.
À livre ouvert, ils lisent, les yeux dans les yeux,
Tout ce que les mots ne peuvent dire de mieux.

 

Leurs visages d'anges heureux s'irradient
D'un sourire que l'émotion glorifie.
Leurs bouches encore timides, déjà, rosissent,
Avant même que les premiers effleurements n'agissent.

 

Les souffles du désir, bientôt, les éblouissent
Entrouvertes, impudiques, elles frémissent,
Par leurs penchants, elles se laissent mener,
Pour enfin s'unir, à l'ivresse s'abandonner.

 

De tant d'impudeur, les voilà rouge sang.
Pour mieux mettre en appétit les amants,
Elles prennent le goût du fruit de la passion.
Emportées dans le tourbillon de l'émotion,

 

Elles s'enflamment,
Elles se pâment,
La fièvre les gagne,
Le désir les accompagne.

 

Unies, elles se laissent aller l'une et l'autre à leur pulsion,
Abandonnent la place à la communion des sensations.
Les yeux se ferment, pudiques devant tant d'arrogance,
Pour mieux laisser aux amants savourer le fruit de l'alliance.

 

Impétueuses, elles imposent leur plaisir partagé,
Se laissent aller à encore plus de promiscuité.
Gorgées de félicité, elles inondent avec ferveur
Le cœur des amoureux transis, de leur bonheur.

 

De ce baiser passionné partagé à l'unisson,
Bientôt, un impérieux frisson
Poignarde les corps embrasés des jeunes soupirants.
Sur-le-champ, au creux de leurs reins, s'éveille un volcan.



Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
26/02/2010