dimanche 21 avril 2024

Heureux !



Mon amour,

Je te dois toutes mes émotions,

Toutes ces exquises sensations

Dont mon cœur ravi s'enivre.




Je te dois toute cette joie de vivre

Qui coule, vive, dans mes veines,

Et fait mon âme aussi sereine.




Je te dois de belles perspectives

D'amour, rien qu'à toi exclusives,

Ces instants inoubliables à tes côtés.




Je te dois le goût de vivre retrouvé

Après tant d'années à t'attendre.

À ce destin écrit, je peux prétendre.




Je te dois la réalisation d'un vœu

Jamais énoncé, pas même aux dieux.




Je te dois de toucher les rivages

Du Nirvana sans fâcheux dommages,

De m'éveiller aux plaisirs partagés

De nos penchants si particuliers.




Je te dois d'être enfin ce que je suis,

Ce que j'ai depuis trop longtemps fui,

Mais qu'aujourd'hui enfin, j'assume,

Sans insolence, ni rancœur aucune.




Je te dois un nouveau tome à ma vie

Que sans toi, je n'aurais pas transcrit.




Je te dois ce roman d'amour écrit

À l'encre de mon bonheur épanoui.






Je veux le vivre avec toi, par toi,

Sans me demander le pourquoi

Du comment de ce qui nous arrive,

Malgré nos inclinations distinctives.



Je te dois ce merveilleux sentiment

D'être tout simplement heureux.





Je t'aime !



Christian Bailly
Tous droits réservés






dimanche 31 mars 2024

Le Marin


Dans les brumes conquérantes du Marin

Le temps, pour un moment, furtivement, s'efface,

Le jour intimidé, dans ses vapeurs, s'évanouit.

Derrière le voile, l'horizon se serait-il éclipsé ?




La ville empotée, enveloppée de torpeur, s’isole,

Emmitouflée dans ce lourd manteau aqueux.

Contre ce mur, nos regards, égarés, butent,

Cherchent obstinément à percer son mystère.




Du néant, des silhouettes mouvantes surgissent,

Venues d'un autre monde, cerné d'inexistentiel,

Qui se dérobe à notre imagination pragmatique,

Pour nous contraindre d’accepter l’impondérable






L'onde tumultueuse, venue de nulle part, se fracasse

Contre la réalité immuable du Môle Saint-Louis,

Où le phare, les pieds dans une flaque d’eau oubliée,

Comme tétanisé, attend d'y voir plus clair.




Au-delà de la forêt de mâts des dériveurs endormis,

Saint-Clair n'est plus que le fruit de notre imagination.

Pourtant, les bruits feutrés de la ville nous arrivent,

Pour nous dire la laborieuse existence des hommes.





Après maintes tentatives, Apollon, enfin, s'affirme,

Perce le secret des brumes obstinées du Marin

De son ardeur hivernale, mais toute souveraine.

Comme par enchantement, la brume s'efface.




À contre-cœur, elle capitule, abandonne la place

Comme désintégrée par l'astre téméraire.

Alors comme par enchantement, tout s'illumine,

Se révèle à nous dans la clarté de l'après-midi.




Elle nous avait été enlevée sans crier gare.

La ville, enfin démasquée, sort de sa torpeur,

Avec enthousiasme, elle reprend des couleurs,

Sous un ciel insolent, immodérément bleu…








Le marin est un vent de sud-est soufflant de la Méditerranée vers le Languedoc, la Montagne Noire et les Cévennes.

Il est généralement modéré et régulier, mais il peut être parfois violent et turbulent sur le relief, très humide, doux et amène le plus souvent des précipitations abondantes.

Il est plus fréquent au printemps et en automne, lorsque les dépressions s’enfoncent en Méditerranée : c’est le vent des situations perturbées et pluvieuses.

Il se charge d’humidité lors de son parcours maritime. Il va ensuite la restituer sous forme de grisaille (nuages bas, brumes, brouillards) et de pluies, sur les hauteurs qui bordent la mer : les versants sud-est de la Montagne Noire, les Corbières, les contreforts des Cévennes et les premières hauteurs provençales.

Sources: http://tempetes.meteo.fr/Les-vents-regionaux-mediterraneens.html



Texte et photos : Christian Bailly

Tous droits réservés 

26/03/2024

samedi 30 mars 2024

Ombre et lumière

 





Le matin au levant,

Le soir au couchant,


L'ombre et la lumière jouent avec les éléments,

Pour faire briller nos yeux d'enfant...




Ils ajoutent à notre monde un peu de ce mystère,

Qui nous faire oublier, de nos vies, les misères.



Dans l'ombre, se glisse toujours un rayon d'espoir,

Qui balaie nos amertumes et nos peurs du noir..




Entre ombre et lumière, comme un trait d'union,

La pénombre tergiverse avant de prendre sa décision,

Pour nous emporter vers la nuit qui nous ensommeille

Ou nous offrir du jour, l'éclat miraculeux du soleil.





Texte et photos Christian Bailly.

Tous droits réservés

Je certifie que ce poème n'a pas été écrit par une IA

28/02/2024

Les gourmandes

 

 


Ici gît ma chemise dont tu m'as dépouillé.

Ici gît le jean brut dont je t'ai défroqué.

Ici gît mon pantalon qui va se froisser.

Ici gît ton tee-shirt immaculé abandonné.

Ici gît le tas de nos caleçons déjà accouplés.

Ici gît le lit qui commence à s'impatienter.

Ici gît le canapé qui lui aussi ose espérer.


 


Et nous, nous sommes là, debout, amoureux,

À nous effleurer de nos regards langoureux.

Le soleil entre par la fenêtre restée entrouverte,

Caresse impunément tes jolies fesses offertes

À la tiédeur de ses rayons audacieux.



Je contemple ce joli petit cul généreux,

Aux rondeurs juste comme il faut

Pour m'émouvoir plus qu'il ne faut.

Au-dessus, là, tes nids d'amour

Attirent mes baisers sans détour.

Je me laisse glisser le long de ton corps en fusion.

Mes mains, de tes hanches, avec ton adhésion

Glissent le long de tes cuisses,  je m'agenouille.

Dans tes reins, ma bouche impertinente patrouille

Et dépose mes preuves d'amour sans discours.

Je sens sous ta peau vibrer ton impatient désir.


À ce petit jeu-là, je prends un malin plaisir.

Soudain, tu te retournes et me présentes d'emblée

Sans pudeur aucune, du mâle, cet objet de fierté

Qui me laisse toujours, je l'avoue, bouche bée.


Mes lèvres s'entrouvrent…

Et te redécouvrent…

Ah ! Les gourmandes !



Christian Bailly

Tous droits réservés 

28/09/2011

mardi 26 mars 2024

Pour toi

 


 

Pour toi, je gravirais monts et montagnes


Rien que pour voir ton mas de Cocagne.


Je courais comme un fou à travers la campagne


Pour venir boire ton plaisir dans une coupe de Champagne...

 

Christian Bailly

Tous droits réservés 

06/03/2023

samedi 24 février 2024

Petit matin esseulé







Ce matin, je me suis réveillé

Un peu perdu dans mon lit chamboulé,

Par ma nuit agitée.








Je ne t'avais pas à mes côtés,

Toi, avec qui je partage ma destinée,

Toi, qui fais ma vie ensoleillée.









Par un désir latent mon corps attisé,

Toute la nuit, s'était impatienté,

Et dès le matin, il était à me persécuter.








À m'exiger d'être libéré...








Il m'aurait suffi de venir poser

Ma main sur mon sexe dressé,

De penser tendrement à toi, mon aimé,

Et de prestement le contenter.








Mais non, je devais tenir, résister,

Pour tout à toi me réserver,

Entre deux fougueux baisers.








Il me plaisait alors de réprimer,

Pour toi, ce désir qui t'était assigné.








Mon cœur lui voyait dans cette délicatesse,

Une preuve d'amour et de tendresse...








Texte et Photos Christian Bailly

Tous droits réservés

31/01/2024