lundi 8 octobre 2018

Angoisse



Alors que le monde s'oublie dans le sommeil…















Angoisse, tu viens, traîtresse, me cueillir.
Tu m'assailles comme une terre à conquérir,
Tu assièges mon esprit, pour qu'il se rende,
Trop rétif à ton goût, tu me mets à l'amende.

















Prisonnier, je suis, de tes griffes acérées,
Tu me cloues au nid, je suis piégé.
Tu presses ma poitrine pour me faire sortir les larmes,
Tu lacères mon cœur pour lui faire rendre les armes.












Je te sens en moi immonde et possessive.
Tu parcours mes veines, lascive,
Tu avives l'étincelle de mon désespoir,
Sur moi, tu as tous les pouvoirs.






Tu t'accapares de mes restes d'illusion,
De mes terreurs, tu fais la moisson.
Tu fais de moi une terre brûlée.
Mon sens de la réalité, hypnotisé.












Mon âme que ton chant monotone effleure,
Se laisse gagner peu à peu par la torpeur.
Mes yeux se voilent, en moi je ne vois plus,
Les sons se noient, je ne m'entends plus.





















Tu me tiens au garrot, pour taire ma peur,
Ta tenaille, dans mes entrailles demeure,
J'étouffe. Sur mon lit étendu,
Finalement je m'éteins, par toi vaincu.












Texte et photos (12/2007) de Christian Bailly
Tous droits réservés
23/10/2008

6 commentaires:

  1. Merci, Christian, pour ce beau texte sur l'angoisse. Elle m'a torturé et paralysé pendant tant d'années avant que l'amour de feu mon mari ne m'en débarrasse en m'apportant la sérénité nécessaire pour la vaincre. Les photos sur ce lit de feuilles d'automne pour l'illustrer sont superbes.
    Bisous amicaux à vous deux.

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    1. Merci mon ami Jean ! Nous avons tous au cours de notre vie connu ces grandes angoisses qui nous glacent les nuits durant... Et perdre un être cher doit être la plus souffrante. Je n'ose même pas imaginer...

      Pour ma part, c'était avant mon coming out, je connaissais Bébé, je sentais en moi monter cet amour irrépressible qui me tient encore, mon désamour pour ma femme me tenailler chaque jour un peu plus, et je me retrouvais devant un obstacle qui me paraissait infranchissable, accepter enfin qui j'étais véritablement... Il m'a fallu attendre deux ans pour m'affranchir de ce venin qui m'avait empoisonner toute ma vie en silence... Bébé et une psychiatre m'ont aidé à faire ce pas que je ne regrette pas d'avoir fait... L'angoisse a persisté encore quelque temps pour finalement disparaître quand je suis venu vivre avec Bébé. Beaucoup de poèmes de cette époque transitoire décrivent mes états d'âme. La poésie a été aussi un moyen d'expurger tout çà...
      Merci une fois de plus pour ton commentaire Jean !
      Bises amicales de nous deux

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  2. Réponses
    1. Merci... Je suis heureux de savoir que tu as aimé. C’est encourageant...
      Bises et bon week-end

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  3. Eine schöne Bilderfolge! Striptease im Laub - eine tolle Idee! So gute Fotos, ich gratuliere!

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    1. Vielen Dank für deinen Kommentar! Es ist sehr ermutigend, weiterhin in diesem Blog zu teilen
      Ich hoffe du verstehst mein Deutsch von Google
      Freundschaften
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