samedi 29 mai 2021

Insomniaque


 

La nuit, sur toi, tire son rideau de velours.

Ton souffle long berce mes pensées.

Dans le noir, sans te voir, je savoure

Le plaisir d'être simplement à tes côtés.



 

Quand, de l'ombre, sortent mes chimères.

Elles sont là, revenues pour me harceler.

Mille désarrois retrouvent leurs repères

Préférés dans mon âme tourmentée.


 


De fil en aiguille, me voilà persécuté

Par de sombres idées, sans relâche.

Inlassables, assignées à leurs tâches,

À chaque heure, leurs thèmes préférés.


 

Je cherche à m'évader en écoutant

Tes rêves s'envoler dans tes soupirs.

Tu es là, tout contre moi, et pourtant,

Je ne peux  me libérer, m'assoupir.





 Plus machiavélique que les autres,

De te perdre soudain, la peur m'assaille.

Dans ce délire inexorable, je me vautre,

Je m'enlise, je sens que je déraille.


 

Les yeux ouverts, je cauchemarde.

Dans le noir, une bête atterrée.

De l'angoisse, je sens les échardes

S'enfoncer dans mon cœur blessé.



 

La nuit prend son temps, s'éternise.

Dans ses bras, je suis prisonnier.

Je me débats, mes forces s'épuisent,

Dans mes entrailles, un tisonnier.


 



Enfin, le jour vient à mon secours.

Sur toi, il se dépose en douceur.

Tes bras, instinctivement, accourent,

De moi-même, se font les protecteurs.



Sur ton sein, j'abandonne mes angoisses

À l'instant, sagement, elles se taisent.

Ta main, dans mes cheveux, défroisse

Mon âme troublée ; enfin, je m'apaise


 


De ton amour, tu me fais une armure,

De mes folies, tu repousses les assauts,

Tes baisers en cicatrisent les morsures.

C'est là, contre ton corps tout chaud,


Que je m'endors… Rassuré.




Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

08/02/2011


mercredi 26 mai 2021

Aimer, souffrir…


 


 

De t'aimer, je souffre le martyre,

Et pourtant, je ne puis me retenir.

De cette lancinante souffrance,

Je vis dans la complaisance.

 


De cet amour, de son délire,

J'attise le délicieux plaisir.

Perfide, il inflige à mon cœur

Cette si délectable douleur.


 

 

Sans elle, je n'existe pas.

Je survis de ce mea-culpa.

Il sustente mes jours, mes nuits.

Il affame mes désirs fortuits.

 


De te perdre, j'ai la hantise,

Et rien, ce mal, ne canalise.

Prisonnier de ce jugement,

Impénétrable et envoûtant.

 


De point vouloir m'en défaire,

Je veux bien me complaire.

D'aimer, je ne sais autrement

Me fustiger de ce sentiment.

 

   

 De cet amour, d'en souffrir,

Je ne puis pourtant te maudire,

Fort aise que tu vampirises

Mon âme à toi acquise…

 

Alors ! À ta guise…








Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

01/02/2011

dimanche 23 mai 2021

Ex-voto


Dans ton regard, mon passé se décompose.

À de beaux jours, de penser, à nouveau, j'ose.

Le printemps autour de moi pose ses atours.

Au fond du puits, l'hiver et les funestes jours.

 

Je sors de l'ombre comme je sors de ma tombe.

J'ouvre mes ailes, pour découvrir un nouveau monde.

Au rayonnement de l'astre céleste, ainsi, je m'expose

À découvert, en toute liberté ; d'être nouveau-né, j'ose.

 



Je dévoile mes secrets, de moi, le plus intime

Enfin, je répudie de mon âme affligée, l'illégitime

J'écoute en moi ce qui aurait dû toujours exister.

De ma nature, je laisse s'exprimer, sa réalité.



 

Dans ma tête, fleurissent des envies de bonheur.

Dans mes veines, s'écoulent de nouvelles ardeurs.

De sauter, de danser comme un jeune premier.

De m'allonger, d'attendre la floraison des pommiers.

 


Regarde-moi, mon Amour, regarde avec ton cœur

Ton passage n'est pas vain, vois le fruit de ton labeur !

Regarde mon Amour, de ton cœur le chef-d'œuvre,

De ce qui fait mon bonheur, tu es l'illustre manœuvre !



Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

27/01/2011

 

vendredi 21 mai 2021

Âme sœur

 

Une longue route avant de trouver l'âme sœur,

Celui qui mérite que je lui ouvre grand mon cœur.

Au hasard de la vie, à la croisée des chemins,

Nos voies se réunissent pour un nouveau destin.


 

De cet amour singulier, nous tirons le meilleur.

Au pluriel, nous cultivons notre nouveau bonheur.

Pour certains, je serais assurément dans l'erreur,

Voué aux regrets, qu'un jour adviendra, l'heure.

 


À ces âmes bien-pensantes, je dis haut et fort,

Qu'il n'y a pas de honte à oser vivre son sort,

Celui pour lequel on est inéluctablement destiné.

Il n'est jamais trop tard pour, le bonheur, le réaliser.

 


Ne pas m'être accepté plus tôt, serait mon seul tort.

De ne point vivre selon mon état, j'aurais des remords

Le bonheur n'attend pas le nombre des années.

Loin de moi de me désoler des années passées.

 


Certes, mes cheveux blancs couvrent mes tempes.

Les années ont forgé mon âme d'une bonne trempe.

Leur obole s'est déposée sur mon corps indulgent,

Mais l'amour, lui, ignore les barrières du temps.


 


À sa façon, la vie m'a comblé de riches expériences.

J'y ai survécu et les ai toutes vécues, en conscience.

J'ai connu l'amour pour lequel je n'étais pas  né,

Et le désamour aussi, la patience, même l'opiniâtreté.



 

J'ai eu l'illustre chance d'être père de deux étoiles,

De les voir grandir, d'assurer jusqu'à l'âge du voile.

De leurs cœurs,  me vient un message d'amour certain,

Se réjouir sincèrement de l'avènement de mon destin.



 

Aujourd'hui, pour moi, se présente une ère nouvelle

Il est temps, pour m'envoler, qu'enfin, j'ouvre mes ailes

Les années me sont comptées, j'en suis conscient

Il n'est plus question de laisser filer autrement le temps

 


Sur ma route, j'ai eu la chance de trouver l'âme sœur

Celui qui mérite que je lui dédie toute mon ardeur

Dans ses mains, je dépose ce qui me reste d'atouts,

À lui de choisir la bonne carte, pour jouer son va-tout.


 


Dans ma maison, il peut entrer par la grande porte.

Elle s'ouvre sur mon cœur, mon amour l'escorte.

Désormais, il y trouvera sa place à toute heure

Des jours et des nuits qui feront ma vie de rimeur.




Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

05/02/2011


samedi 15 mai 2021

L'un à l'autre…

  



À la façon que tu as d'être toi pour moi,

À ce que j'ai envie d'être pour toi,

À tes mots qui me font perdre la raison,

À nos espoirs, à la fin de nos désillusions,



Au présent et aux raisons de nos folies,

À nos passés, que l'on oublie,

À ce que tu as fait de moi,

À l'égarement de nos émois,



À la déraison de notre Amour,

À la beauté de tes atours,

À la grandeur de ton âme,

À la passion qui nous condamne,



À l'exception que tu es,

À mon affection dont tu fais l'objet,

À ce que tu m'as fait connaître,

À ce qui, de nous, ne pourra point disparaître,



À toi, tout simplement, pour te remercier d'être là,

À cent lieux ou à deux pas…


 

Mille regards posés sur toi,

Mille baisers déversés sur moi,



Mille caresses dispensées sur toi,

Mille pensées déclarées pour moi,



Mille "je t'aime" déclamés vers toi,

Mais seulement…

Toi pour moi… Moi pour toi

Moi tout à toi… Toi tout à moi…




Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés 


vendredi 7 mai 2021

Destinées




   





Un habit de lumière à  nos idées sombres.

Nos âmes perdues divorcent de leur ombre.

Les feux de la rampe pour nos cœurs.

Nos rancœurs avortent dans nos pleurs.

    













À nos corps vieillissants, regain de jeunesse.

L'amour leur inspire de nouvelles prouesses.

Le bonheur les affranchit de leurs souffrances.

Le temps est venu pour eux de la renaissance.

      



 














 Nous nous devons ce renouveau, cette fierté,

D'être réconcilié avec notre singulière vérité.

Le miroir nous regarde droit dans les yeux,

De notre reflet, plus rien d'irrévérencieux.







Pour deux âmes, enfin, le combat cesse.

De la paix, elles apprécient les largesses.

À l'apparence, il nous sied mieux, d'être,

De ne plus nous contraindre à paraître.









Aux vicissitudes du secret, le mitard.

Désapprendre les turpitudes de bâtard.

De nos viriles destinées, voici les fiançailles,

Que déjà nos corps scellent en épousailles







De nos baisers, éclosent nos désirs.

De nos appétits, enfantent nos plaisirs.

Nos espoirs gorgent nos mâles atours.

Nos divins nectars abreuvent notre amour.

 

     


De notre passion, nous moissonnerons

Bientôt les fruits savoureux, à profusion.

Sans perdre une miette de notre ataraxie.

Du bon pain, nous allons partager la mie

 

      


L'aurore d'un nouveau destin peut caresser

Nos corps unis d'une auréole d'éternité,

Notre vérité sanctifie notre sentiment singulier,

À contrario, de tous les préjugés séculiers.





Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

21/01/2011