samedi 24 février 2024

Petit matin esseulé







Ce matin, je me suis réveillé

Un peu perdu dans mon lit chamboulé,

Par ma nuit agitée.








Je ne t'avais pas à mes côtés,

Toi, avec qui je partage ma destinée,

Toi, qui fais ma vie ensoleillée.









Par un désir latent mon corps attisé,

Toute la nuit, s'était impatienté,

Et dès le matin, il était à me persécuter.








À m'exiger d'être libéré...








Il m'aurait suffi de venir poser

Ma main sur mon sexe dressé,

De penser tendrement à toi, mon aimé,

Et de prestement le contenter.








Mais non, je devais tenir, résister,

Pour tout à toi me réserver,

Entre deux fougueux baisers.








Il me plaisait alors de réprimer,

Pour toi, ce désir qui t'était assigné.








Mon cœur lui voyait dans cette délicatesse,

Une preuve d'amour et de tendresse...








Texte et Photos Christian Bailly

Tous droits réservés

31/01/2024

dimanche 18 février 2024

Amandiers en fleurs

Version audio; https://youtu.be/x_BOw8o8Fi0?si=YTjH7TdbwiL4LjCU

 


À l’ombre des amandiers en fleurs,

Caressé par leur fraîche et subtile senteur,

Je me berce de cette brise printanière

Qui parcourt allègrement l’Île Singulière.


J’écoute dans le vent les balbutiements

De la nature qui s’éveille précieusement

Là, sur ma joue, un rayon revigorant,

Là, dans mes yeux un éclat enthousiasmant.


Ici, entre les herbes, l’iris dresse sa silhouette,

Vif et chamarré, il relève fièrement la tête.

Dans l’air, il vibre ce petit quelque chose

Qui fait que chacun, à sortir, se dispose.


Ici et là, déjà, quelques fleurs plus hardies

Nous rassurent, toutes ragaillardies

Par ce message d’espérance qui flotte,

Et de belles dispositions, nous enveloppe.


Personne n’y échappe, à ce renouveau,

Pas même ce couple de tourtereaux,

Ils se bécotent, comme font les tourterelles,

Et scellent leur épousailles à tire-d’aile.


Les bourgeons féconds sont gonflés à souhait,

À qui mieux mieux, on piaille dans les haies

Sur la voûte azurée, les amandiers en fleurs

Écrivent leurs messages d’espoir, avec candeur.


Christian Bailly

Tous droits réservés