Dans ma chaumière, pour te réchauffer
Comme un grillon, près de la cheminée
Où se consume pour toi tout mon amour,
Où ma chair attend que tu la savoures.
Dans la complainte langoureuse du violon
Qui s'envole au-delà de lointains horizons,
Colporte de mon amour tous ses messages,
Tous ses désirs de ne point devenir un sage.
Dans l'arc-en-ciel, entre nos cœurs amoureux
Tu me fais découvrir la vie, les jours heureux,
De ceux pour lesquels j'étais pourtant destiné
Mais que je me refusais de vivre avec dignité.
Dans la rivière sauvage qui baigne mon corps
Et calme, de nos désirs inassouvis, les remords,
Dans le torrent de tes appétits, tu me bouscules,
M'abreuves de volupté jusqu'aux crépuscules.
Dans la nuit étoilée qui enveloppe mes rêves
De ta voie lactée dont je n'espère point de trêve.
Dans l'obscurité, s'aiguisent nos malins plaisirs
Pour succomber à l'aube, à l'effort de nos désirs.
Dans le soleil levant inondé d'espoir, flamboyant.
Tu illumines tous ces jours pour moi, renaissants,
À l'aube de ma nouvelle vie d'homme émancipé.
Tu es celui qui me donne l'envie de me réveiller…
… Tous les matins, avec toi à mes côtés.
Christian Bailly
Tous droits réservés
30/08/2011