mardi 29 octobre 2019

Sans toi



 

Sans toi, je ne suis rien…
Qu'un firmament sans étoile par une nuit impénétrable,
Qu'un naufragé affamé sur un radeau aux voiles déchirées,
Qu'une vague dépourvue de rivages pour venir s'échouer,
Qu'un océan furieux sans terre d'espoir incommensurable.

 

Qu'un champ de blé aux épis gorgés de grains stériles,
Qu'un jardin oublié, sans rose, aux parfums évaporés,
Qu'un paysage de montagnes parsemées de fleurs fanées,
Qu'une rivière perdue au milieu de terres infertiles.

 

Sans toi, je ne suis rien…
Qu'une aurore blafarde qui enfante d'un jour déprimant,
Qu'un clair-obscur sombrant dans les ténèbres,
Qu'une nuit de pleine lune un jour d'éclipse funèbre,
Qu'un soleil couchant, agonisant en noir et blanc.

 

Sans toi …
Mon corps, assommé, est un poids mort que je traîne,
Mon cœur, esseulé, cherche désespérément son âme sœur
Mon désir, en moi étouffé, aux plaisirs, n'a plus le cœur.
Mon âme, submergée de  larmes, divague, en peine…

Mon Amour… Mon Amour… Reviens-moi…


Photos et texte Christian Bailly
Tous droits réservés
12/04/2010


samedi 19 octobre 2019

Ton ennemi intime


  
       

Ne te fie pas à moi, à ce que je suis.
N'écoute pas mes paroles racoleuses.
Je suis, pour toi, ton intime ennemi,
Mon âme, mes fins sont crapuleuses.

         

Mes sentiments sont inavouables,
Faire de toi mon inéluctable esclave.
Mes desseins ne sont pas louables,
Assouvir mon amour sans entrave.

      
   
Pour ce projet, je suis prêt à tout.
À kidnapper ton âme enjôleuse,
À risquer tout, le tout pour le tout,
À faire des prouesses périlleuses.

        

Les griffes de mes sentiments acérés
Vont labourer ton cœur assujetti.
Enchaîné par mes désirs mortifiés,
Ton corps en succombera, assouvi.

      

De tes plaisirs en addiction,
De tes jouissances en sursis,
De ta volonté en abdication,
Je deviendrai ton maître transi.

        

Je suis ton ennemi intime,
Qui ne veut que le bien du mâle,
Assujetti à mes appétits illégitimes,
À mon Amour viscéral.


      
  
Je suis ton ennemi intime,
Victime de mon amour ultime.

       

 
      

      
 

 

      

      

       





Textes et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
07/04/2010


vendredi 11 octobre 2019

Insomnie



 

Sur nos corps assouvis, nos désirs assoupis,
La nuit étale son manteau de sagesse.
Une doucereuse torpeur nous envahit
Nous berce de ces vaporeuses largesses.

 

L'un contre l'autre, nos corps frémissent,
Encore étonnés du plaisir consommé.
Nos esprits vagabondent et chérissent,
En silence, cet instant saisissant partagé.

 

Mon cœur écoute le tien, rassuré.
Mon âme s'épanche dans le bonheur,
Enveloppée du secret de l'obscurité
Qu'elle voudrait déchirer de sa clameur.

 

Ton corps lourd s'abandonne sur mon sein.
En silence, je me rassasie de ce miel de vie.
Le sommeil t'emporte vers tes songes lointains.
Je te convie secrètement au bal de mes rêveries.

 

J'écoute s'oublier ta chair voluptueuse.
Mes mains impertinentes effleurent ta peau.
Ton jardin, gorgé de nos fragrances amoureuses,
Réveille, de mon désir, son flambeau.

 

Sagement, je te couvre de baisers feutrés,
T'emprisonne dans mes pensées indécentes.
J'oublie et le temps, et le lieu, transporté
Par la passion dévorante qui me hante.

 

Je te baigne de tous mes discours d'amour,
Contenus par la peur de te faire sourire.
J'ose prononcer tout bas ces mots de troubadour,
Que je m'évertue exclusivement à t'écrire.


Mon amour…Mon tendre Amour…
Mon impénétrable Amour…
Saurai-je un jour …
Si tu m'aimes d'Amour…

Mon Amour pour toi s'immole,
Ma raison s'affole,
Les mots se carambolent,
Les vers caracolent,
Mon sommeil s'envole,
La nuit s'étiole.
Et toi…
Imperturbable, tu somnoles,
Jusqu'au chant du rossignol.

Texte et photos : Christian Bailly
Tous droits réservés
29/03/2010


mardi 8 octobre 2019

Toi, Toi, Mon Toi






Si je devais renaître,
Ce serait de toi.



Si je devais grandir,
Ce serait par toi.


Si je devais vivre,
Ce serait avec toi


Si je devais aimer,
Ce serait en toi.


Si je devais mourir,
Ce serait pour toi.


Si je devais ressusciter,
Ce ne serait pas sans toi.


Si c'était pour l'éternité,
Ce serait toi et moi.




Photos et texte : Christian Bailly
Tous droits réservés
24/03/2010

jeudi 3 octobre 2019

Grain de folie




 

La vie ne manque pas de cruauté,
À chaque jour, son lot d'amertume.
Elle sait, la garce, se renouveler,
Nous tailler de mauvais costumes.




À nous, de la combattre au mieux,
Avec nos armes, notre persévérance,
Notre miséricorde, notre amour précieux.
À nous de bâtir une citadelle d'espérance.




J'espère tant des hommes et de l'amour !
Puis-je y croire ? Avoir de l'espoir ?
Puis-je seulement espérer qu'un jour
Seul ce sentiment anime mon histoire ?


Ou n'est-ce qu'un dessein utopique de poète
Enclin à la folie douce, à la déraison,
Que de penser comme un esthète
De croire en l'homme et à la raison ?




J'en aperçois pourtant aux alentours,
Des germes de cette fleur tant espérée,
J'ose me persuader, de voir un jour,
La mauvaise herbe, par elle, étouffée.




Dites-moi…
Dites-moi que j'ai raison !
Dites-moi que j'ai raison d'espérer !
Dites-moi que j'ai raison de croire en l'homme !










Textes et photos : Christian Bailly
Tous droits réservé
18/03/2010