mercredi 31 mars 2021

Sur ton sein

 



Sur ton sein,
J'ai versé mes larmes noyées de désespoir,
Quand je cherchais un rivage pour m'échoir.
J'ai déposé mon cœur quand il avait peur,
J'ai savouré, du réconfort, toute la douceur.


Dans ton sein,
Je me suis laissé sagement emprisonner
Pour ce qu'il cachait, mieux le dénicher.
J'ai trouvé ton cœur généreux, esseulé,
Troublé, je me suis mis en quête de le sauver.


De ton sein,
J'ai apprivoisé ce qui restait d'amour violé.
Pour le délivrer, je l'ai consolé, bercé, pansé,
J'ai libéré le reste d'amour encore étouffé.
À son affranchissement, je me suis consacré.


Sur ton sein,
J'ai déposé mille baisers saturés d'amour,
Du matin, sans me lasser, jusqu'au petit jour.
J'ai vu resurgir les prémices de ton désir.
Je me suis copieusement abreuvé de plaisir.


Sur ton sein,
J'ai oublié mon passé et embrassé l'avenir.
J'ai posé ma valise et me suis arrêté de fuir.
Là, j'ai trouvé un sanctuaire pour mon cœur.
J'ai séché mes larmes inondées de bonheur.



Christian Bailly
Tous droits réservés
01/12/2010

vendredi 26 mars 2021

À tes pieds



Pas aisé de faire l'éloge des pieds,
Mais quand des tiens, je veux parler,
Je sais pourquoi et comment m'extasier
Pour tout ce qu'ils savent me donner.




Je leur dois, à moi, de t'avoir amené,
Et depuis, de bien vouloir te partager.
Humblement, ils savent se dévoiler
Et comment ne pas se faire oublier…




À nos ébats, loin d'être mis de cotés
Ils savent participer, avec lasciveté,
Et faire en sorte de m'exciter assez
Pour que j'en vienne à les baiser…




Devant eux, je sais me prosterner,
Et ne peux, ni ne veux, me résigner
À ne pas leur prodiguer la volupté,
Qu’ils sont en droit d'exiger…





Pourquoi devrais-je les délaisser, 
Quand ils savent si bien s'acquitter 
De mon plaisir et activement partager 
De nos ébats amoureux, la complicité. 




Pourquoi seraient-ils négligés ? 
Pourquoi oublierais-je, ces jolis pieds, 
Quand je leur dois d'avoir rencontré 
Mon bien-aimé.





Christian Bailly
Tous droits réservés
30/11/2010

mercredi 24 mars 2021

De tes mains...





De tes mains, je reçois tes preuves d'amour, 
Quand, toutes imprégnées de ton sommeil, 
Sur mon corps, lentement, elles se réveillent, 
Pour dessiner en douceur, mille et un contours. 



Du bout de leurs doigts, de ma torpeur, 
Elles me sortent, agaçant sans plus attendre, 
Mes tétons prêts à fermement se défendre, 
Passés les quelques instants de stupeur. 


Impatientes et possessives, elles visitent 
Sans perdre une minute mon domaine, 
S'attardent sur mes seins, filent vers l'aine, 
Puis sur mes arrières où elles s'agitent. 




Entre mes cuisses, mon ardeur matinale, 
A l'affût, les attend dans la pénombre. 
Mon désir volcanique, blotti à l'ombre 
De mes reins, soudain, se dévoile, vénal. 




Ensorcelées, tes mains habiles éparpillent 
Sur ma peau en feu, leur furieuse tempête. 
Je leur abandonne, de ma chair secrète, 
Le reste de pudeur qu'aussitôt elles pillent. 


Conquis, je cède à leur insistante expertise. 
J'ouvre ma porte, pour être enfin saisi, 
Leur laisse faire l'inventaire de mon envie. 
Je leur consens l'objet de leur convoitise. 


Comme un trophée, elles le brandissent, 
Me le confisquent, en prennent possession. 
Elles se laissent emporter par leur passion, 
À leur bon vouloir, finalement, l'asservissent.



À leurs tendres agressions, je me rends.
J'attends d'elles ma délectable récompense. 
Je les laisse manœuvrer avec expérience, 
Absolument convaincu du sort qui m'attend. 


Obéissant, je fais humblement pénitence, 
Je plie finalement à leurs viriles injonctions, 
Leur offre, dans un soupir, ma bénédiction, 
Et de mon intime plaisir, la sublime substance.





Abasourdi, je porte à mes lèvres fiévreuses 
Tes mains pour les baiser tendrement, 
Les remercier pour leur dévouement, 
Et de ton amour, ses preuves généreuses.




Christian Bailly
Tous droits réservés
29/11/2010

mardi 16 mars 2021

Ascenseur pour le bonheur

 




De te quitter, voici venue l'heure…

D'un dernier baiser, je t'effleure…

Je m'engouffre dans l'ascenseur.

Imprégné de ta sulfureuse odeur,

J'emporte avec moi notre bonheur,

Le fruit de tes sensuels honneurs,

Les stigmates de notre fureur,

De tes caresses, toute la douceur.

Baigné de ton regard prometteur,

J'oublie, de l'éloignement, la douleur.

En moi, brille, de l'espoir, la lueur,

De te revoir. Oh ! Toi, mon Seigneur !

 

Emporté par l'ascenseur, je reste songeur…

Intrépide ripailleur, tu es mon passeur

Pour un monde de bonheur sans pudeur,

Où j'abandonne le solde de ma candeur.

Bientôt, je reviendrai revoir mon dictateur

De mon cœur, toi, le tendre inquisiteur,

Pour connaître du plaisir, la splendeur,

Et de nos sentiments partagés, la valeur.

Mon bien-aimé, je suis ton débiteur,

De la vie, je découvre enfin le meilleur.

 

De te revoir, oh ! Toi mon bienfaiteur!

J'attends l'heure….

Pour, de ma fortune, connaître toute l'ampleur…

De nos ivresses, te faire le compositeur…

Pour te nommer honorable percepteur

Sur mes terres, du produit de ton labeur…

Pour, de mon jardin secret, t'offrir l'impudeur.

Avec impatience, j'attends l'heure…

 

J'attends l'heure…

De l'ascenseur pour le bonheur…

Texte et Photos  Christian Bailly

Tous droits réservés

22/11/2010

 

vendredi 5 mars 2021

Déclaration

 

 



Mon Bel Ami,

Par les biais de ces mots, je viens vous entretenir de mes sentiments,

Vous dire combien mon attirance égale celle de la terre pour le soleil.

Mon cœur se consume, s'impatiente d'avoir des  nouvelles du vôtre.

Mon Bel Ami, je vous aime trop pour taire la noblesse de mes amours.

Comment vous faire entendre l'appel impératif de ma chair pour la vôtre

Et museler tous ces mots torrides qui brûlent mes lèvres en fusion.


 


Mon Bel Ami,

J'ai pour votre table de grands appétits que vous seul pouvez contenter.

Ma lame, aiguisée par vos attraits, espère les délices de votre fourreau.

L'envie de pleurer en vous toutes les larmes de mon corps m'assaille.

Sur vos terres, ma source entend bien se répandre et enfin se tarir.

Loin de vous, je me languis de vos yeux, et de ce qu'ils me disent…

Ou de ce qu'ils n'osent me dire de peur de se confondre. Je sais !


 


Mon Bel Ami,

Ce n'est pas quand je serai enfin terrassé de trop vous attendre

Qu'il vous faudra m'avouer ce qui vous anime, ce que j'espère…

Le bonheur d'aimer est une rose, il faut savoir l'offrir quand elle éclot,

Avant de voir à terre ses pétales emportées par le temps qui passe.

Avouer n'est point se répudier, mais calmerait la douleur de mes attentes.

Je suis enchaîné à vous, Mon Bel Ami, et rien ni peut, si ce n'est la mort.


 


Mon Bel Ami,

Je n'entends plus que votre chant et celui du rossignol m'impatiente.

Les couchers de soleil sont si pâles et sans passion sans vous à mes côtés.

Ma vie s'étiole comme un bouquet de fleurs sauvages oublié au chevet.

J'ai besoin que votre sève s'écoule en moi pour revenir à la vie,

De sentir votre feu dans ma cheminée et votre flamme me lécher.

Mon cœur ne bat que pour vous à la cadence de votre tambour.


 

Mon Bel Ami

Si la nuit n'avait pas eu de matin, je n'aurais cessé de vous entretenir,

Pour ne point quitter votre pensée et assiéger ainsi votre cœur,

Mais le soleil pointe son nez et sèche trop vite l'encre de mes idées

Qui pourtant pour vous foisonnent, la fatigue me prend …

À contre cœur, au sommeil, je me rends…

Mais, sachez Mon Bel ami, que c'est avec vous, que j'ai rendez vous.


Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés 
10/11/2010