jeudi 31 décembre 2020

2021



Échouée sur le sable mouvant de nos incertitudes,

Une lueur d’espoir dans un océan d’inquiétude.

Une étincelle de joie en ces temps crépusculaires,

Comme un message venu annoncer la fin du calvaire.

 


Un vent d’espérance se lève sur le monde confiné,

Puisse-t-il balayer assurément nos esprits contrariés.

À l’aube de ce nouvel an, nos exaltations fantasques,

Se cachent avec pudeur, derrière nos masques.


C’est la main sur le cœur, les yeux dans les yeux

Que nous échangerons tous, nos meilleurs vœux,

Nos discours d’amour, nos souhaits de bonne santé.



Vogue la galère 2021, bonne route et bon vent !

Que soient doux à vous, de la vie, les piments…

Prenez soin de vous ! Belle et heureuse année !

 


Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
31/12/2020

jeudi 24 décembre 2020

L’esprit de Noël





La ville, en habits de fête,
Brille de mille feux,
Dans la nuit profonde.
Elle étincelle,
Comme un diamant,
Au milieu des eaux sombres.




La ville, en habits de fête,
Brille de mille feux,
Dans la nuit profonde.
Elle étincelle,
Comme un diamant,
Au milieu des eaux sombres.




Elle s'admire,
Comme une ardente amante,
Majestueuse,
Dans sa robe scintillante.



En son sein,
S’est posé l'esprit de Noël,
Doucement,
Timidement, il a étendu son aile.





En novembre,
Personne n’osait y croire,

Pourtant, il est là,

Malgré les vents contraires,
Malgré les souffrances,

Les tourments, le désespoir,

Pour panser les plaies,
Adoucir de cet hiver, les outrances.



 

À la table de Noël,
Nous allumerons les chandelles,
Dans leurs flammes vacillantes,
Nos pensées pour les absents.




Bien sûr, il y aura des larmes,

Pour ceux qui nous ont quittés,
Des sourires, pour les souvenirs,
Des éclats de rires, pour guérir,

Et l’espoir, pour penser à l'avenir…






Un avenir prometteur,

Rêvé par tous pour ce nouvel an…
Oui, tous…
Tous, nous voulons croire au père Noël.
À sa magie, à son mystère…




Tous, nous lèverons notre verre,
Pour faire le plus cher des vœux,
Les yeux dans les yeux,
Ce vœu qui n'a pas de prix,
La santé...


Aussi, je vous dis,

Du fond de mon cœur de poète, 

À votre Santé,
À celle de tous ceux qui luttent,
Pour sauver,

Pour vivre,
Pour survivre,
Pour guérir...



Levons notre verre…
À la vie,
À nos aînés,
À l'aimé,
À l'enfant,
À l'amour,
À l'espoir,
À la paix,
À la liberté,
À la fraternité,

À la tolérance…


Joyeux Noël,
Bonne et heureuse année 2021


Texte et photos Christian Bailly 

20/12/2021

Tous droits réservés 

jeudi 17 décembre 2020

Délivrance

  



Parfois me prend l'envie de mourir,

En finir,

Fuir.

 

Ne plus être, de l'amour, le martyr,

Ne plus avoir de désir,

Oublier le plaisir.

 

Ne plus parler d'avenir au devenir.

Au loin m'enfuir, courir, courir…

Ne plus avoir un jour à sourire,

Un autre à rugir.

 

Parfois me prend l'envie de mourir,

De la tyrannie de la vie m'affranchir,

Avant de décatir,

Décrépir,

Défaillir. 

À la veuve m'offrir.

La laisser m'assaillir,

M'engloutir.

D'amour ne plus me meurtrir.

À mon cœur désobéir.

 

Parfois me prend l'envie de mourir,

Ne plus, de moi, avoir à rougir

Ne plus mentir, ne plus souffrir,

Me laisser conduire

Vers le dernier soupir,

M'endormir,

Me refroidir,

Raidir,

Dépérir,

Et m'évanouir…




Photos et textes Christian Bailly

Tous droits réservés

06/10/2010

samedi 12 décembre 2020

Rue des Lombards







Rue des Lombards, devant un bar,

De beaux gaillards 

S'invitent à d'incertains rencarts, 

Pour partager de leur vie un écart, 

D'une rencontre, le hasard. 

Des nounours sous des airs de loubards, 

Un peu rondouillards, 

Un peu fêtards, mais pas gueulards. 

De beaux malabars, 

En mal d'amour rare, 

Avec des cœurs de Saint Bernard. 

Au bar, quelques échanges de regards 

Font office de faire-part, 

De point de départ. 


Rue des Lombards, au fond d'un bar, 

Dans le noir, à l'écart, 

En jeans, ou en costard, 

Avec égards ou à la hussard, 

Comme des soudards 

Ou de gentils lascars, 

Ils se déclarent, se préparent. 

Les uns les autres s'emparent. 

Chacun veut sa part. 

Il n'y a pas de rempart. 

Pas besoin d'être bavard. 

Pas besoin d'un dollar. 

Les caresses affûtent les poignards 

Pour un peu d'amour sans fard. 


Rue des Lombards, au fond d'un bar, 

Dans le noir, dans le placard, 

A chacun son étendard. 

Les mains, s'égarent 

Sur les corps, à travers les falzars. 

Les bouches s'accaparent. 

Les dards, de désir, se parent. 

Ici le plaisir ce n'est pas de l'art. 

On n'est pas chez Ronsard ! 

On allume le pétard dans le bénard, 

On libère son nectar, 

On prend son panard, et on repart 

Avec un sourire ou sans un regard 

Il se fait tard… 


Un jour veinard, un jour tricard. 

C'est la fête du braquemart. 

On s'aime, on se sépare, 

Ou d'un nouvel amour c'est le départ. 

Un jour tocard, un jour star 

Dans le cœur d'un beau briscard. 

On oublie son cafard, 

Le temps d'un quart, 

Dans les bras d'un motard 

Ou d'un p'tit salopard. 

C'est le jeu de l'amour et du hasard, 

Pour ces beaux gaillards, 

En jeans ou en costard 

Rue des Lombards, devant un bar.






Texte et photo Christian Bailly

Tous droits réservés

05/10/2010

samedi 5 décembre 2020

L'essence de ma renaissance

 

 

Celui dont je suis né, ce n'est pas lui, mon père,

Pas celui dont j'ignore le visage, et de quoi mon cœur est fait en soit,

Pas celui dont je ne connais ni l'amour, ni un seul regard posé sur moi,

Ni celui à qui je dois ce que j'aurais pu ne pas être, ou ce que je suis,

Perdu, dans la foule de ces inconnus qui n'ont pas traversé ma vie.

 

Celui dont je suis né, c'est toi, c'est toi mon Amour,

Qui m'a révélé, fais naître en moi ce qui depuis si longtemps couvait,

Découvrir que je n'ai jamais été quelqu'un d'autre que celui que je sais,

Fait du même bois que toi, que tu as su si bien intensément allumer,

Qu'un feu intense maintenant brûle nuit et jour dans ma cheminée.

 

Celui dont je suis né, c'est toi, c'est toi mon Amour,

Toi, qui as fait éclore ce sentiment profond qui vers toi s'envole,

Toi, qui fais de moi, aujourd'hui, ce poète transi que son amour immole,

Toi, que j'ai cherché tout au long de l'interminable traversée de mon désert,

Toi qui as fait naître en moi une oasis de bien-être dont tu es le geyser.

 

Celui dont je suis né, ce n'est pas lui, mon père,

Pas celui que j'ai cherché dans mes rêves obscurs sans jamais le trouver,

Pas celui par qui je dois le mérite d'exister, mais que je ne peux remercier,

Pas même celui dont je n'ai pas traversé la destinée, l'espace d'un instant,

Pas celui à qui je ne dois rien de rien, mais à qui, en fait je dois tout, pourtant.

 

Celui dont je suis né, c'est toi, c'est toi mon Amour,

Toi, qui as su faire vibrer ma chair comme au premier jour de mon humble vie,

Toi qui m'as soutiré mon premier cri de bonheur d'homme désormais accompli,

Toi que j'ai trouvé un jour sur mon chemin de mortel, au devenir en partance.

De Toi, j'ai tiré ma force de survivre. Tu es l'essence de ma renaissance.


Photos et texte Christian Bailly 

Tous droits réservés 

01/10/2010

jeudi 26 novembre 2020

Je sors de mes ténèbres…

 


 

Mon cœur, mon âme, mon corps sont au diapason,

Après des années passées à s'étriper les uns les autres.

Dans la douleur, après quarante années de gestation,

Je renais de mes cendres, dans la vérité, je me vautre.


 


De mon âme enfouie, à plus de six pieds sous terre,

S'élèvent les alléluias de ma résurrection retardée.

Je sors de l'ombre, je relève la tête, je peux être fier !

De cette fatalité, je me fais une nouvelle destinée.


 


De cette résurrection, je n'attends pas de miracle,

Seulement le droit de vivre sans porter une croix,

De sortir mon cœur emprisonné, de son tabernacle.

De vivre mon évidence, j'en fais dignement le choix,


 


Au risque d'être couvert d'infamie, d'être désavoué.

Mon étoile rose, de la monter fièrement, enfin, j'ose.

Les couleurs de l'arc-en-ciel m'étaient prédestinées,

À suivre cet étendard, sans honte, je me prédispose.

 


Et si d'aimer différemment est fait pour déplaire,

À ceux qui me renieront, j'offre mon cœur en pâture.

Ils y trouveront de l'amour tout mon savoir-faire,

Mais pas le renoncement à ma véritable nature.



Je n'ai pas fait tout ce chemin pour baisser la tête,

Pour mettre genou à terre, de ce que je suis, m'excuser.

Après tant de renoncements et toutes ces tempêtes,

En tout bien tout honneur, j'assume enfin ma fierté.


 


Je sors de mes ténèbres où je me suis si longtemps prostré.

Au grand jour, mon âme se libère de son insoutenable faix,

Accepte sans condition son atypique mais authentique identité.

Je peux bien mourir demain, avec moi-même, j'ai fait la paix.


Texte et photos Christian Bailly

30/09/2010

Tous droits réservés