mercredi 21 décembre 2022

Feu de cheminée


En cette veillée de Noël,

Il me vient des idées, mon ami…

Des idées qui feraient rougir un païen !




Je le sens bien, le feu couve sous la cendre…

Ah ! Mon bellâtre, j'ai envie de ton âtre !



Ne sens-tu pas, comme je flambe pour toi ?

Je te le dis, "Retire ce pare-feu" 



J'ai envie d'enfoncer ma bûche

Dans ta cheminée incandescente…



D'aller et de venir…

De te ramoner…

Avec moi, plus de bistre,

Pas besoin de passer le hérisson !



Ça va faire des étincelles !

J'ai envie de t'entendre gémir,

Comme le bois qui se consume.



J'ai envie de t'offrir la sève,

De mon bois encore bien vert.

Oh, oui, mon ami !

Ta cheminée va ronronner de bonheur…

Ça va ronfler !

Ton cul va fumer !



Et quand je serai prêt…

Que tu auras le feu au cul…

Et que j'aurais ce qu'il faut

Dans les tuyaux

Alors…

Alors…

Je l'éteindrai avec le jus de ma lance…

Avant de te couvrir

De mon corps de sapeur !



Joyeux Noël à vous tous !


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

19/12/2022

 

samedi 17 décembre 2022

Un jour… Une étoile

 









 

 

 Un jour…

Ton corps a touché mon corps.

Quand il n'aspirait qu'à crever

Dans sa plus sombre réalité,

Tu lui as fait vivre Sa Vérité,

Celle pour laquelle il était né.


 

Un jour…

Ton cœur a touché mon cœur chagrin

Pour lui montrer son véritable chemin.

Quand je noyais mon âme dans le noir,

Quand je perdais du bonheur, tout espoir.


 


Un jour…

Ton âme a touché mon âme

Quand mon cœur ne savait plus refuser

Ce linceul qui déjà le couvrait sans pitié,

Tu as brisé ses chaînes, assouvi sa faim,

Révélé le bonheur d'aimer selon son destin.

J'ai découvert alors dans tes yeux

Le miracle de l'Amour, et son feu.


 

Mon ami, Mon Amour, je suis touché

Par la grâce de tes sentiments avoués.

Sur moi, elle dépose ses ailes de félicité,

En moi, elle coule, généreuse, à flots répétés,

Comble toutes les aspirations inespérées


De ma vie trop longue de damné.

 


Ton cœur a touché mon cœur,

Et mon âme a trouvé le bonheur de vivre.

Le bonheur de se réaliser, et non de survivre.

Le bonheur d'exister pour toi Mon Ami.

Il peut bien pleuvoir jour et nuit,

Le soleil peut  bien oublier de se lever,

J'ai depuis ce jour, une étoile du berger

Qui scintille sur le chemin

De mon véritable Destin

Elle me rappelle pourquoi, pour qui, je vis

Cette étoile… C'est Toi !



Texte et photos Christian Bailly

 04/08/2011

Tous droits réservés 


Ardeurs


Chaud ? Moi ? 


Oui, je suis chaud…

Chaud, comme les flammes de l'enfer, 

qui rêvent de ton corps et de le dévorer.

Chaud, comme la braise qui songe, 

par ta glorieuse lance, à se voir étouffée,



Chaud, comme un crépuscule rougeoyant 

qui se meurt pour mieux ressusciter

Chaud, comme un volcan éteint depuis trop longtemps,

 impatient d'être réveillé.


 

Oui, je suis chaud Mon Ami…

Chaud, comme un soleil d'hiver 

qui attend par ta peau de se voir brûlé,

Chaud, comme le désert 

qui rêve d'une fontaine pour devenir un Eden espéré,



Chaud, comme les blés sous le soleil de juillet 

juste avant d'être moissonnés,

Chaud, comme une bougie incandescente 

prête pour toi à se consumer.

 


Chaud ? Moi ?

Oui, je suis chaud… 

Chaud, Mon Ami, Mon Amour

Chaud, comme le feu 

qui transcende ma chair.

Chaud, comme cette ardeur 

qui dévore mon âme.

Chaud, comme ce bûcher 

qui immole mon cœur.

Oui, pour toi, je m'embrase 

corps et âme, d'amour…


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

03/08/2011

samedi 3 décembre 2022

Gage d'amour

 

Pour me voir fléchir,

Sur ma peau, ton désir

Exprime ses droits,

Du bout de tes doigts.

 

Tu me dictes tes lois,

Je t'affirme ma foi.

J'obéis à tes décrets

Qui se font concrets.

 

Aux dictats de ta chair,

Je veux complaire,

Et sans condition,

Agréer à ta proposition.

 

Je me plie à tes règles.

Leurs desseins espiègles,

Leurs côtés arbitraires

Sont faits pour me plaire.

 

Sur-le-champ, je décode

De ton honneur, les codes.

Je me soumets à son joug,

Doucement, je l'amadoue.

 

Sur moi, son pouvoir,

Il veut bien l'asseoir.

Il étend son empire,

Dont je ne crains pas le pire.

 

Assuré de sa conquête,

Il modère sa tempête.

Me contraint gentiment,

À son doux châtiment.

 

M'exprime sa puissance,

De sa corne d'abondance.

Me prouve ton amour,

Sans plus de détours.

 

Comme la coupe reçoit

Le vin, je reçois de toi,

L'abondante substance

De ta concupiscence.

 

En gage d'amour…


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

20/07/2021

jeudi 24 novembre 2022

Sous le soleil exactement


Le plaisir est sous le soleil,

Exactement !

Sur le sable chaud,

Nos désirs brûlants…


Oui bébé !

Fouille-moi !

Creuse en moi !

Tu trouveras dans ma chair,

Ce qui va te plaire…

Mon plaisir profond,

Qui te fera grimper au plafond…


Réveille-le !

 


Christian Bailly

Tous droits réservés

18/11/2022

Faste automnal





L'automne s'accroche en louis d'or,

Sur les branches fragiles et blêmes.

Sous peu, il agonisera sur la terre

Refroidie par les faiblesses d'Hélios.

 


La nature dans un dernier coup d'éclat,

En robe d'apparat cousue d'argent,

Constellée d'une nuée de diamants

Abandonnés par la rosée matinale,

 


Fête fastueusement cet avènement,

Avant de faire de solennels adieux,

Avant de sombrer dans la léthargie.


 

Bientôt, elle sera livrée au frimas,

En haillons, détroussée à coup de griffe

Acérées, par l'hiver cruel et forcené.

 


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

24/11/2022

vendredi 11 novembre 2022

Argumentation






Mon ami, mon amour,

Ne boudons pas le plaisir,

Laissons parler nos désirs,

S'exprimer leurs atours.



Oublions d'être sage,

Avant d'avoir peur,

Avant de voir l'heure,

De tourner la page.


Laissons notre rage,

Passer sur nos corps.

Laissons nos désirs,

Tout à leurs orages.



Mon ami, mon amour,

Laissons-nous une chance

D'oublier nos souffrances

Et leurs longs discours


Point de gâchis de temps.

Employons à nous aimer,

Nos forces, notre vitalité

L'ivresse nous attend.



Usons notre jeunesse,

Repoussons les frontières,

Tombons les barrières,

Pour ne choisir que l'ivresse.


Car je te le dis mon amour,

Notre dame vieillesse

Tient ses promesses.

À chacun, vient son tour…


Christian Bailly

Tous droits réservés

11/11/2022

dimanche 30 octobre 2022

L'orage

 



 

Abandonné au sommeil,

Sur la paille, au soleil,

Mon corps alangui rêve…



 


Il rêve…


Il rêve…

À de lointains espaces,

Où s'envolent mes traces,

Où je cours nu vers toi,

Allongé sur un lit de soie,

Perdu dans l'immensité

D'un monde oublié,

Où viennent s'échouer

Des vagues de désirs,

Sous une brise de plaisir.



Le chant des oiseaux,

Anime notre sabbat,

Rythme nos combats,

Tente de couvrir le silence

Que nos soupirs offensent

Tout au long de la  nuit

Sur nous, alanguis.



Sous la lune, nos corps,

Luisants, cherchent le port,

Où amarrer leur bonheur.

De tes yeux, une lueur

Éclabousse le ciel étoilé.



De mon ventre, en toi, encré

De ma chair à toi asservie

S'échappe un souffle de vie…

Un éclair perce mon cœur.

D'amour, je me meurs…



Nos âmes assouvies

Se réjouissent, ravies,

S'envolent… Et volent

Dans le vent qui s'affole.


 


Quelques gouttes de pluie

Me sortent de mes rêveries

L'orage au-dessus de moi

Gronde et me dit : Lève-toi !

Va… Va… Va le retrouver

Pour intensément l'aimer.


Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés

18/07/2011