jeudi 26 mai 2022

Sensation





Parfois, j'ai cette sensation étrange,

De n'avoir vécu, jusqu'ici,

Que pour arriver jusqu'à toi…

Chaque pas, que je faisais dans l'ombre

De moi-même, me rapprochait de toi…



  

Parfois, j'ai cette sensation étrange,

De ne rien avoir vécu jusqu'ici,

De n'avoir connu rien d'autre que toi,

Si ce n'est l'impression d'un grand vide,

Avant de découvrir la plénitude.



Comme si mon passé s'était effacé

Rien qu'à ta vue…

Comme si un grand voile était tombé

Sur ma vie d'avant toi…

Comme si les portes d'un nouveau monde

Attendaient ton sésame…



  


D'autres fois, j'ai cette sensation étrange,

D'avoir eu un seul destin, mais plusieurs vies

Sans qu'aucune soit réellement la bonne,

Sans qu'aucune puisse vraiment me combler,

Avant celle où je t'ai rencontré…




Alors, j'ai cette sensation étrange,

De renaître des cendres encore chaudes,

De ces vies qui s'éteignent en moi…

Une nouvelle flamme me consume…

Mon cœur ne bat la chamade que pour toi…




Parfois, j'ai cette sensation étrange,

De n'être né que pour vivre l'avènement

De cet amour infini qui brûle en nous,

Et en sentir les morsures du désir.

À de nouveaux plaisirs, mon corps s'éveille.




Parfois, j'ai cette sensation étrange,

De n'être né que pour vivre l'avènement

De cet amour infini qui brûle en nous,

Et en sentir les morsures du désir.

À de nouveaux plaisirs, mon corps s'éveille.



  

Parfois, j'ai cette sensation étrange,

D'avoir attendu toute ma vie, l'instant

Où je sentirais à mon doigt ce maillon

Qui m'enchaînerait à jamais à toi.

Je me suis libéré pour que tu me possèdes.




Je suis né de nos premiers ébats,

Sur notre couche secrète et sauvage.

Sous le rayon blafard d'une lune complice,

Naissait l'homme que je suis devenu.

Mon âme s'est modelée à ton âme…




Je suis celui qui se tient devant toi

Chaque jour qui lui est permis de vivre,

Celui qui partage avec toi, sans condition,

Ce bonheur qui ne pouvait plus attendre

De voir le jour pour enfin s'épanouir.





Parfois, j'ai cette sensation étrange,

De n'être né que pour toi…

Et toi pour moi...













   
 Par Roland Massing-Fritz





Christian Bailly
Tous droits réservés
26/05/2022

mardi 24 mai 2022

Reconnaissance

 



Alors que tes paupières lourdes de sommeil enferment tes rêves secrets, sur tes yeux qui savent me charmer…
Je dépose mes baisers.




Sur tes lèvres savoureuses bordées de leurs "je t'aime" qui me rendent amoureux et aussi tellement audacieux…
Je dépose mes baisers.




Sur le velours tiède et apaisant de ton cou, où j'aime venir me nicher comme un amoureux à la fois transi et ardent…
Je dépose mes baisers.





Sur tes seins masculins où pointent ces petits tétons très arrogants qui savent tant me tenter et surtout m'affrioler…
Je dépose mes baisers.




Sur ton ventre soyeux et douillet, arrondi par le temps qui passe bien trop vite sur nous deux sans vouloir s'arrêter…
Je dépose mes baisers




Sur ton pubis duveté où fleurissent les senteurs capiteuses de tes viriles désirs dont je raffole et qui m'étourdissent…
Je dépose mes baisers.




Sur ton sexe endormi, ma gourmandise, qui ne demande qu'à s'éveiller pour m'émerveiller et satisfaire mes envies de toi…
Je dépose mes baisers.




Sur tes fesses généreuses et rebondies au creux desquelles se cache une rose qui attend son valeureux prince…
Je dépose mes baisers.






À tes pieds impatients qui un soir de juin, sur le chemin de ta vie, t'ont emmené jusqu'à moi pour m'emporter dans les tourbillons de l'amour
Je dépose mon destin.

À eux mes reconnaissants baisers




Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
23/05/2022