vendredi 24 novembre 2023

J'imagine




Si partir loin de toi est toujours une douleur,

Revenir est vraiment pour moi un bonheur.

Bien sûr, il m'a fallu à regret te quitter,

Mais c'est pour, au retour, mieux te retrouver.

Si de toi, malgré moi, j'ai dû me sevrer,

C'est pour, de toi, mieux me rassasier.

Loin de toi, je fantasme nos retrouvailles,

Et l'instant fougueux de nos ripailles



Alors je t'imagine…

Impatient, préparant avec empressement

Ce qui fera la réussite de cet événement

Tout ce qui me presse enfin de déguster,

La surprise malicieuse pour m'étonner

Ou celle qui me fera me jeter à tes pieds

Pour me faire pardonner de t'avoir abandonné.

Pour ce forfait, serai-je puni ou épargné ?

Peu importe pourvu que je puisse t'aimer.



Alors, je nous imagine,

Comme des jeunes amants passionnés.

J'échafaude ce que seront nos baisers,

Et ce que nous ferons de nos étreintes,

Sûr, elles ne seront pas en demi-teinte

Nos corps se retrouveront, impatients

De contenter nos intrépides emportements.

Ce sera une fois nos folies consommées

Et nos chairs finalement apaisées

Que nous pourrons apprécier sereinement

De vivre notre amour pleinement

Ce bonheur simple au présent,

De retrouver la moitié qui nous manquait tant...




Texte et Vidéo : Christian Bailly
Tous droits réservés
05/11/2023

vendredi 17 novembre 2023

Mon cœur !



Tu es mon bouquet d'amour, à l'automne de ma vie,

Tu fais, de chaque jour, un printemps qui fleurit.

Près de toi, vieillir, c'est entrer en résistance,

C'est un combat en continu, pour la survivance,

Mais sous la cendre du temps qui passe obstinément,

Une brise passionnée suffit pour qu'instantanément,

Nos vies s'enflamment…


Alors,



Quand notre amour inspire nos chairs amoureuses,

Les mots se libèrent à l'aide de ma plume voluptueuse,

Pour immortaliser nos instants choisis de vie,

Avant qu'ils ne sombrent à jamais dans l'oubli.


Les mots scellent, sur le parchemin, les souvenirs,

Que notre amour, dans sa fureur, leur inspire.

Ils se posent pour venir attiser nos appétits, notre passion,

Alors, nos corps fébriles deviennent des trésors d'inspiration.


Je me remémore ton désir ardent qui brûle ma peau

Tes caresses arrogantes qui éteignent mon flambeau,

Après avoir saccagé ma chair haletante devenue irascible,

Quand nos étreintes masculines en arrivent à l'indicible


Les murs silencieux qui écoutent de nos ébats, l'exultation,

L'air de notre chambre qui s'épaissit de nos exhalaisons,

Le désordre qui s'installe sur notre couche dévouée

À la cause de nos épanchements virils et tumultueux.


Une fois ma plume libérée de mes concupiscences,

Elle peut alors se dévouer à bien d'autres appétences.

Que notre amour est à même de lui inspirer chaque jour.

Alors, à la poésie de la vie, elle peut laisser libre cours…


Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
04/11/2023

samedi 11 novembre 2023

Quand..

 


Mon Amour…

Quand j'aurai épuisé ta source, cette fontaine de mes délices,

Quand elle n'aura plus une seule goutte à m'offrir généreusement,



Pour étancher ma soif de toi et apaiser mes désirs d'amant,

Quand nous aurons fini par la tarir de nous être trop aimés,

C'est que les années auront usé nos corps jusqu'à la corde,

Mais pas nos cœurs ni la passion qui les consumeront encore.



Il nous restera cette flamme ardente qui brille dans tes yeux,

Où je lirai tous les souvenirs de ces moments bénis par l'amour.



Quand viendra le temps de fermer les yeux sur ces pages magiques,

Quand il ne restera, de moi, plus qu'un corps blême devenu stérile,

Quand malgré ma résistance, les années perfides seront venues à bout

De ce que les hommes n'auront jamais pu éteindre en nous,

Il restera les souvenirs vivaces de notre amour inconditionnel

Dans tous ces poèmes que j'écris, au fil du temps qui passe,

Pour toi...

Pour toi…

Rien que pour toi...



Texte de Christian Bailly

Tous droits réservés

11/11/2023

mercredi 1 novembre 2023

Sous-bois


Souviens-toi…


C'est là, dans ces sous-bois, derrière ces hautes fougères,


Que nous avons partagé nos tout premiers émois.


Nus comme un Adam, la forêt complice cachait à peine


Les folies de nos bouches, la fureur de nos corps


Enchevêtrés passionnément sur le tapis de feuilles mortes.





Nos gémissements exaltés, couvraient le chant de la forêt


Habituée qu'elle était, aux ruts sauvages de ses habitants.


L'odeur suave de nos désirs, mêlée aux effluves de la terre


Nous enivrait tous deux, et grisaient nos cœurs haletants.




 La canopée vibrait avec nous, nous témoignait son assentiment.


Pour nous, la lune opalescente tamisait le sous-bois de sa candeur.


Sur l'humus encore chaud de nos ébats virils et bestiaux,


Nous avons déposé nos semences pour qu'elles deviennent


Cet amour inconditionnel que nous vivons encore aujourd'hui


Et pour le reste de nos jours...




Texte et photos  Christian Bailly
Tous droits réservés
21/10/2023