vendredi 25 septembre 2020

Eau vive


Sur ton corps dépouillé, l'eau vive

Endiablée court comme un feu follet.

Aventureuse et impertinente convive

Elle se joue de toi, te fait de l'effet.

 

Voluptueuse, hardie, elle se faufile

Là, où moi, je souhaiterais immiscer

Mes baisers et mes caresses agiles.

Sans détour, elle s'invite aux festivités.

 

De tes seins qu'elle durcit de sa froideur,

Elle titille les tétons sans vergogne,

Distribue sur ton ventre sa fraîcheur,

Se réchauffe de ton désir qu'elle besogne.

 

Sur ton corps dépouillé, l'eau vive,

Généreuse, étale sa rivière de diamants,

Te couvre de son innocence primitive,

Pour mieux faire de toi son amant.

 

Ensorcelé, tu abandonnes ta chair

À cette divine et savante maîtresse,

Qui sait de tes sens faire l'inventaire.

Jaloux, j'envie son insolente hardiesse.

 

Elle s'engouffre, là, où depuis longtemps,

Je convoite de faire un glorieux voyage.

Conquérante, elle fait sienne, en un instant,

Ce que je croyais être mon apanage.

 

Sur ton corps dépouillé, l'eau vive

Poursuit son chemin vers son destin,

Oubliant déjà sur toi ses prérogatives.

Infidèle, elle court vers un autre galantin.

 

Le froid, bientôt, te mord cruellement.

Les frissons de l'ivresse dissipés,

Déconfit, tu m'implores benoîtement.

J'ouvre mes bras, pour mieux te happer.

 

Infidèle amant, qu'allais tu chercher,

Dans ce ruisseau qui court la gueuse,

Quand mon cœur, à toi attaché,

Déborde d'affections amoureuses ?

Réchauffé par mon désir très assuré,

Tu présentes d'honorables allégations,

Que je ne puis plus longtemps refuser,

En signe ostentatoire de réconciliation.



Photos et Texte Christian Bailly

Tous droits réservés 

19/07/2010





















 


vendredi 18 septembre 2020

Offrandes

  

 


Je n'ai que moi à t'offrir,

Alors si le cœur t'en dit,

Viens, viens me cueillir,

Le mien, pour toi, fleurit.

 

Nourri de ta réalité,

Bercé de ton Amour,

Arrosé de tes baisers.

Vers toi il accourt,

 

Au travers des prairies,

Au-dessus des mers,

Par-delà mes rêveries,

Pour retrouver ta terre.

 

Enfouir ses racines,

Au fond de ton corps,

Satisfaire sa famine,

Pour enfin éclore,

 

D'une fleur sauvage,

Qui se laisse conquérir,

Par les beaux suffrages,

De qui sait la faire languir.

 

Je n'ai que moi à t'offrir,

Le parfum de mon âme,

Que tu peux cueillir

Avant qu'elle ne se fane,

 

Comme une rose écarlate,

Par un beau matin,

Dans la main indélicate,

D'un funeste destin.

 

Je n'ai que moi à t'offrir,

Aux modestes présents,

Aux lendemains au devenir

De tes nobles sentiments.

 

Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés

13/07/2010 

mardi 1 septembre 2020

Confession

 

 

Dans mon âme, c'est la panique,

Je suis une erreur de fabrique !

J'ai un gros problème technique !

Oh ! Ce n'est rien de physique

Et encore moins anatomique !

Je ne pense pas biologique,

Ni même, psychologique !

Je ne suis pas drogué, ni alcoolique,

Mais je n'ai rien d'angélique.

Je suis très loin d'être charismatique.

Certains, même, pourraient être allergiques

À ma personne plutôt atypique.

 

Dans mon âme, c'est la panique,

Je suis une erreur de fabrique !

J'ai un gros problème technique !

Ma situation n'est pas catholique,

Cet aveu vaudra bien des critiques,

Aura l'effet d'une bombe atomique,

D'un coup de tempête cyclonique.

Pas de quoi faire une affaire médiatique

Ou même des conflits diplomatiques.

Je ne vais pas vous le faire dans le lyrique,

Encore moins version mélodramatique.

Il faut enfin que je vous explique !

 

Dans mon âme, c'est la panique,

Je suis une erreur de fabrique !

J'ai un gros problème technique !

Une révélation, à vous faire, très impudique !

Jusque-là, je vivais sous analgésique,

Aujourd'hui, je dis: au diable les barbituriques !

Ma vie était loin d'être idyllique,

Mais en voilà un moment historique !

Je dis : fi des étriqués, des fanatiques !

Enfin ! Ça n'a rien de catastrophique

De ne point être une figure schématique !

Et… Je n’en suis pas moins, pour cela, romantique!

 

Dans mon âme, c'est la panique,

Je suis une erreur de fabrique !

J'ai un gros problème technique !

Je vous présente d'avance ma supplique,

Mais haut et fort, enfin, je revendique,

Le bonheur de vivre sans anesthésique,

De ne plus rester dans l'arrière-boutique,

De ne plus être un poète onirique,

Je me désintoxique !

Je vous dévoile ma personnalité fatidique,

Je suis un adepte des Amours phalliques !

Un homo… Comme ils disent…





Texte et Photos Christian Bailly

Tous droits réservés

13/07/2010