samedi 30 mars 2019

Le temps me presse



Le temps me presse...
Doucement, le voile de la nuit étale ses ailes sur notre chaumière.
De l'âtre sagement attisé, s'échappe une romantique lumière.
Tout y est : champagne, fleurs délicates, parfums, chapon,
Tout pour séduire et envoûter mon ami, mon compagnon.


Même si les années ont passé sur les jeunes amants,
Dans mon corps, brûle encore pour toi un feu obsédant.
Il me tarde de te voir franchir le pas-de-porte,
Pour que mes bras t'enveloppent et mes mots te réconfortent.


Comme un jeune étalon, je trépigne d'impatience.
Comme un jeune jouvenceau sans expérience,
Je fabule mille scénarios pour te persuader de mon Amour,
Te prouver que tu mérites encore que je te fasse la cour.


De ton retour, j'attends mille promesses, pour cette messe
Que je te dédie, pleine d'arrière pensées, je le confesse.


Mon Amour, le temps me presse…
De t'offrir tout ce que tu voudras prendre,
De te voir t'abandonner autant que de me rendre,
De transcender notre amour dans l'expression de nos désirs,
D'aller au-delà des convenances pour notre plaisir,


Je veux conquérir ton corps et y prendre place,
De mon appétit y laisser les traces,
À la tentation de tes attraits, corps et âme, succomber,
Enfin te retrouver, te conquérir, te piller…


Mon Amour, le temps me presse…
De te voir me convertir à tes fantasmes,
De mes sentiments prouver l'enthousiasme ;
Je veux faire de toi mon maître,
De notre charnelle communion devenir le prêtre,



Sentir sur moi s'exprimer la cruauté de tes désirs,
Me laisser sombrer, me noyer dans tes délires,
Me laisser emporter sans compter par mes chimères,
Oublier sur ton sein combien le plaisir est éphémère.


Mon Amour, le temps me presse…
De déposer mon sceptre arrogant dans ton écrin,
De te faire vibrer et sentir la volupté éclore dans tes reins,
De m'immiscer lascivement dans ton fourreau d'amour,
De m'égarer, dans le feu de l’action, au carrefour de tes atours


Je veux t'offenser par ce qui fait de moi ton homme,
Sans avoir honte à ne point être gentilhomme,
Te donner sans compter des baisers à la volée,
Pour m'excuser de te vaincre, de te violer.


Mon Amour, le temps me presse…
De t'offrir mes caresses sans délicatesse, avec dextérité,
De te faire oublier qui de toi ou de moi est le plus possédé,
De déposer mon plaisir sur ton sein en perles nacrées,
D'assécher pour toi mes entrailles avant de brûler
En enfer, où les flammes n'auront plus rien à lécher,



Alors...
Consumée par les deux bouts, ma chandelle par toi allumée,
Pourra s'éteindre aux premières lueurs du jour,
Après une folle nuit d'amour...


La nuit enveloppe notre chaumière…
J'entends tes pas derrière la porte…
Mon cœur bat la chamade…





Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
30/09/2009

Le Soleil, la mer et moi



Du rivage, je les contemple,
Tous les deux l'un à l'autre
Bien avant que je n'arrive,
Caressants et brûlants,
Envahissants et audacieux,
Lascifs et langoureux.




Éternels amants, ils sont réunis
Pour la grand-messe.
Leurs étreintes voluptueuses m'ensorcellent.
Ils sont beaux dans leurs emportements.




À voir l'ardeur du soleil
À chevaucher l'échine des vagues
Je brûle de les rejoindre,
De partager leur tourmente.




Enfin, je me hasarde,
Complètement nu, fragile.




Ils m'attendaient !
Mon corps, aussitôt, ils l'enveloppent,
Je ne résiste pas à leurs emportements.




Ils m'embarquent dans leurs ébats,
Timide, je me laisse malmener.
Dans leurs bras, je découvre la volupté.
De l'un à l'autre, je suis ballotté.




Assailli par les vagues sauvages
Je me laisse malmener, posséder.
Caressé par le soleil, je m'abandonne.




Leur frénésie me fait perdre pied,
Leurs embrassades m'étouffent,
Je chavire...




Leurs jeux amoureux ont raison de moi,
Ils vont me perdre… Me dis-je.
Dans un dernier élan, j'émerge.




Je reprends mon souffle.
Je reprends mes esprits.
Ce sont des amants terribles
Dont je ne peux me passer.




Insatiable,
Conscient des risques,
Pourtant dans leurs bras,

Je retourne à leurs jeux















Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
20/08/2009

Rendez-vous manqué





Depuis tôt le matin, à peine le soleil levé,
J'avais envie, en toi, de me noyer,
Mais le réveil trop tôt à sonné.
Lentement, le jour s'est écoulé,
Sans que je puisse oublier
Cette envie par laquelle j'étais tenaillé.



Enfin, le soir est arrivé,
Mais le destin nous tenait éloignés.
J'avais pourtant envie de toi me griser.
J'ai vidé le cellier....Pour t'oublier.



J'aurais voulu à ton contact me brûler,
Pour toi, j'aurais voulu me consumer.
J'ai allumé la cheminée,
Et je me suis embrasé.



J'ai pris une douche glacée.
Mon ardeur alors c'est calmée,
Mais tu n'es pas sorti de mes pensées…






 















































Le vent du désir est revenu m'attiser.
Toi seul pouvais le faire retomber
Et ce remue-ménage, en moi, le calmer.




Je suis donc allé m'allonger
Et dans un profond sommeil, j'ai sombré,
Pour dans mes rêves te retrouver,En toi m'oublier,
Et ainsi pallier
À ce rendez-vous manqué.





Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
09/2009

Temporaire


Le temps qui passe



Sur nous laisse ses traces,



S'en prends à notre carapace





Et à notre vie fugace.



Cette pétasse



Perd la face,



Nous fait des crasses,



Et de guerre lasse
S'efface
Devant le temps qui passe.



Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
02/09/2009
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Divagations




Tu connais ma sensibilité,
Ma sensualité.
Tu connais mes fantasmes,
Mes désirs.
Tu connais mes ardeurs,
Alors imagine le chemin...




Imagine le chemin
Sur lequel je vagabonde,
Imagine les paradis que j'invente,
Pour toi,
Pour moi,
Pour nous deux.



Sur ces rivages où mon âme se perd,
Imagine mes divagations
Où je n'ai pas de raison,
Imagine ce paradis,
Où règne la tentation,
Où règne la jouissance,
Du fruit défendu et de la chair,
Où serait bannie,
L'Avarice des mots d'Amour,
Où trônerait
La Colère de nos sens,
L'Envie de nos corps,
La Gourmandise de nos fruits,
La Luxure de nos baisers,
L'Orgueil de nos sexes,
La Paresse de nos corps repus.



Imagine ce Paradis...
…..Où je veux bien, avec toi, mourir...




















Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
02/09/2009