vendredi 18 avril 2025

Fantasme, sur la plage abandonnée

 


Alors que je foulais le sable fin,

Le feu des derniers rayons

Plongeant dans l'horizon,

Réveillait mes virils instincts.




Emportés par mes envies,

Mon corps s'encanaillait,

Mes désirs me tenaillaient,

Au plaisir, ils m'invitaient.




Sur ma peau dénudée,

Le soleil, à son couchant,

Me rendait plus gourmand,

Encore plus enflammé.





La brise, me caressait,

Elle semait la tempête,

Sur ma chair en quête.

Salope, elle se faisait.




Du crépuscule, drapé,

Mon cul débauché,

Impudique et effronté,

Attendait de se faire violée




Quand, emporté par le vent,

Un beau mâle, aux abois,

Me couvrit et fit de moi.

Sa putain, sans ménagement.




Les vagues, de leur chant,

Couvraient mes gémissements,

Rythmaient les mouvements

De la dague de mon amant.




De son flux et son reflux,

J'en acceptais les forfaits,

Afin de goûter les bienfaits,

De son séminal afflux.




J'attendais avec impatience

De recevoir sa sentence,

Les feux de sa semence,

Les larmes de la jouissance.




De sa verge dure et violente,

Me venait ma petite mort,

Il remplit, en un temps record,

Mes entrailles pantelantes.



De son foutre, mon cul fut noyé

Tandis que mon sexe, en pleurs,

Exprimait tout mon bonheur

De jouir, sur le sable mouillé.




Sur la plage déserte, gisants,

Nos corps lourds et repus,

Embrassèrent les nues,

D'un regard reconnaissant.




Vénus, au firmament,

Tenait ses promesses...

À elle, toutes les ivresses.

De nos virils emportements !



Christian BAILLY
Tous droits réservés
17/04/2025

mercredi 16 avril 2025

Avec le temps

 

en 2013


Avec le temps

Ils sont devenus comme deux vieux lions,

Mais ils sont loin d'être à court d'imagination.

Pour s'aimer et partager de bons moments

De tendresse, nul besoin d'être performants.



De leurs corps pesants, émane, cette force tranquille,

Et cette vitalité qu'il ne faut point qu'ils gaspillent.

Ils ont appris à gérer la tension de leurs désirs,

Ils savent se transporter vers de mutuels plaisirs.



De leur jeunesse, ils ont encore un peu la robustesse,

Même si elle s'est enveloppée malgré leurs prouesses

Mais cela ne les empêche pas de rugir de plaisir.

De leur âge, certes, ils n'ont vraiment pas à rougir.




De leur amour, ils savent partager toutes les saveurs,

Et ensemble prendre le chemin qui mène au bonheur.

Ce bonheur, par le passé, était proscrit pour eux,

Aujourd'hui, ils savent le prix de leurs jours heureux.



Quand vient enfin le matin, l'heure du lever,

De se retrouver l'un contre l'autre enchevêtrés,

Leurs effluves de vieux mâles réveillent leurs instincts,

Cette inclination qui a géré à jamais leurs destins.



Alors s'éveille le génie de leur amour passion,

Il leur a fait oublier, du temps, les manifestations.

Et c'est comme deux vieux lions amoureux.

Qu'ils apaisent leurs appétits licencieux.

en 2024


Sur eux,

Sur leur amour,

Le temps ne semble pas avoir d'emprise...

du net



Christian Bailly
Tous droits réservés
06/12/2024

jeudi 10 avril 2025

Debout !!





Alors que l'aube s'est évanouie depuis longtemps,

Nous sortons en douceur de la torpeur de nos rêves,

Nos corps encore alanguis par la durée de cette trêve,

Les paupières encore lourdes du sable du couchant.



À tâtons, nos corps chauds se cherchent sous la couette,

Nos mains s'égarent sans se perdre, sur nos chairs.

Déjà, elles parlent de plaisir qu'elles ne veulent plus taire.

Nous nous laissons envahir par cette matinée douillette.





Nos caresses, toujours plus savantes, s'enhardissent,

Éveillent nos sens, toujours à l'affût d'un peu d'effervescence,

À ce ravissement sensuel, nous donnons de l'aisance,

À ce jeu-là, si bien intentionnés, nos désirs se réjouissent.



Nous négligeons le temps, et finalement, il nous oublie.

La grasse matinée s'étire sans le moins du monde s'inquiéter,

Jusqu'à ce que notre ventre, négligé pendant ces festivités,

Se rappelle à nous, crie famine, et le bon ordre, il rétablit !






"Allez, debout ! " Hurle-t-il des profondeurs de nos entrailles...

Nous séparons nos corps repus de plaisir et de bonheur,

C'est comme un déchirement pour nos âmes et nos cœurs,

Mais à bien y penser, finalement, la faim nous tenaille…





Texte et photos Christian Bailly
Tous droits résrvés
05/03/2025