Alors que je foulais le sable fin,
Le feu des derniers rayons
Plongeant dans l'horizon,
Réveillait mes virils instincts.
Emportés par mes envies,
Mon corps s'encanaillait,
Mes désirs me tenaillaient,
Au plaisir, ils m'invitaient.
Sur ma peau dénudée,
Le soleil, à son couchant,
Me rendait plus gourmand,
Encore plus enflammé.

La brise, me caressait,
Elle semait la tempête,
Sur ma chair en quête.
Salope, elle se faisait.

Du crépuscule, drapé,
Mon cul débauché,
Impudique et effronté,
Attendait de se faire violée
Quand, emporté par le vent,
Un beau mâle, aux abois,
Me couvrit et fit de moi.
Sa putain, sans ménagement.
Les vagues, de leur chant,
Couvraient mes gémissements,
Rythmaient les mouvements
De la dague de mon amant.
De son flux et son reflux,
J'en acceptais les forfaits,
Afin de goûter les bienfaits,
De son séminal afflux.
J'attendais avec impatience
De recevoir sa sentence,
Les feux de sa semence,
Les larmes de la jouissance.
De sa verge dure et violente,
Me venait ma petite mort,
Il remplit, en un temps record,
Mes entrailles pantelantes.
De son foutre, mon cul fut noyé
Tandis que mon sexe, en pleurs,
Exprimait tout mon bonheur
De jouir, sur le sable mouillé.
Sur la plage déserte, gisants,
Nos corps lourds et repus,
Embrassèrent les nues,
D'un regard reconnaissant.

Vénus, au firmament,
Tenait ses promesses...
À elle, toutes les ivresses.
De nos virils emportements !
Christian BAILLY
Tous droits réservés
17/04/2025