jeudi 19 juin 2025

Vagues... À l'âme

 Vagues... 

        ... À l'âme






Je sens votre souffle sur mon corps engourdi,
Trop tard, vous venez à bout de mes réticences. 

J'entends dans vos murmures langoureux,
La complainte lancinante du temps qui m'échappe. 




Vous bercez obstinément mon âme mélancolique,
Et revenez, sans relâche, à la charge, en lames profondes. 

Comme de vieux galets usés par votre patience,
Mes pensées s’émoussent, se vident de leur substance. 




Vous ensablez irrémédiablement mon esprit encombré,
Pour dans vos courants vigoureux, m'emporter. 

Vous m'embarquez pour vos contrées lointaines,
Où, d’illusions en désillusions, mon âme se décompose. 




Étrange refrain que le vent dans les voiles de mon âme, 
Il me souffle des vers que je sauve avant qu’ils ne s’envolent, 

Sur la palette monochrome du registre de mes confessions, 
Où mon vague à l’âme s’écrit en mascarets poétiques. 




Je fige ici un instant de ma modeste existence d’humain, 
Tandis que vous continuez vos sempiternels assauts. 






Texte et Photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
21/10/2019

mercredi 11 juin 2025

Au-delà de la mort

 



Au-delà de la mort…

Rien ne me sera plus douloureux que d'être privé de toi,

Que de ne plus sentir, chaque jour, ton regard sur moi,

Que de ne pouvoir continuer à te toucher, à te respirer,

Et d'être là, à regretter ces moments passés à tes côtés.



Rien ne sera plus douloureux que de devoir rester silencieux,

Que de ne pouvoir continuer à écrire ces mots langoureux,

Que de devoir taire pour toujours l'expression de mes désirs,

Et d'oublier à jamais nos folies consommées, nos plaisirs.



Au-delà de la mort…

Rien ne me sera plus douloureux que d'être dépouillé

De ton épaule, de tes bras, de tes étreintes et tes baisers,

Que de ne plus respirer le même air que toi, le nez au vent,

Et de ne plus partager un rayon de soleil au couchant.



Rien ne sera plus douloureux que de ne plus écouter, à deux,

Le refrain des vagues ou des oiseaux, le chant amoureux,

Que de ne plus partager nos silences sereins et complices.

Devrai-je, là où je serais, sans mot dire, vivre ce supplice ?




Au-delà de la mort…

Rien ne sera plus douloureux que de devoir me résigner

À sentir mon corps être insensible et mon cœur se briser,

Que de laisser le néant m'envahir pour éteindre ma flamme.

Cette flamme valeureuse dont l'amour était devenu l'oriflamme.



Rien ne sera plus douloureux que de voir effacer sur le sable

Nos pas imprimés côte à côte, par les flots du temps coupable.

Que de voir le monde continuer sa course folle et opiniâtre,

Alors que sur mon existence tombera le rideau de théâtre.




Non ! Non, rien ne peut être plus douloureux…

Que le martyre du partir, loin de toi…

Au-delà de la mort…



Christian Bailly
Tous droits réservés 
10/06/2025