samedi 31 août 2024

Dans tes broussailles




Là, au milieu de tes broussailles,

Je trouvais un petit animal,

À qui je ne voulais pas de mal

Pour moi, je voulais qu’il trésaille.





Dans cette forêt si épaisse

Il se sentait tellement abandonné,

Alors, bien sûr, je n’ai pas résisté.

J’ai tout fait pour qu’il renaisse




De mes caresses, je l’ai cajolé,

De mes léchouilles, je lai amusé,

Et bien vite, je l’ai vu se lever

Et s’offrir à moi avec sincérité




Alors, de ma bouche, enveloppé

Il a très vite terminé sa croissance

Et il a affirmé sa virile prestance.

J’appréciais sa raideur et sa vitalité




Là, au milieu de tes broussailles,

Il trônait, tel un sceptre royal.

Pour mes expertes bontés buccales

Il me fit don de ces semailles.




Je me rassasiai de ton voluptueux

Fumet de mâle, avec bonheur,

En appréciait la douceâtre saveur,

Avant qu’il ne regagne tes broussailles...





Christian Bailly 
Tous droits réservés
23/08/2024

dimanche 11 août 2024

À l’heure de la sieste

 

D'une bonne sieste, il est enfin l'heure,

Alangui, sur le canapé, il s'est assoupi

Malgré son cuisant désir inassouvi.

Impatiemment, il attend son heure...




Il offre à la vue, sa croupe généreuse,

Indécente, comme celle d'une chienne,

À qui voudra, au plus tôt, la faire sienne,

Ou la titillera d'une langue baveuse.




Qui aura l'audace de glisser sa main,

Pour une chatterie hardie et savante ?

Qui risquera une caresse pénétrante,

Et écartera ce cul insolent de putain ?



Qui osera cette sublimissime gâterie,

Ce baiser tellement osé, cette pépite,

Qui fait s'ouvrir les portes interdites,

À tous les désirs, à toutes les envies ?



Qui donc osera le sortir de sa torpeur,

Le torpiller avec son sexe téméraire ?

Avec virilité, qui en fera son affaire,

Osera, morbleu, lui faire cette fleur ?



Il n'y a qu'un pas du rêve à la réalité,

Sûr, il ne tardera pas à être franchi.

Bientôt, de son feu, il sera affranchi.

L'incendie, par un mâle, sera maîtrisé.


****


Dans l'ombre, de cette Odalisque au masculin,

L'amant fou d'amour et de désir, se satisfait.

Pourquoi ne pas succomber à de tels attraits,

N'est-il pas l'heure de profiter de ce festin ?





Déjà, il se penche, de ses mains, il écarte

Cette gorge de chair intime, déjà humide,

Où se cache une grotte profonde et avide

De visiteurs prêts à abattre leurs cartes.




Avec sa langue curieuse, déjà, il soigne

Cette rose qui ne demande qu'à s'épanouir.

De cette douceur, elle semble se réjouir,

De plaintifs gémissements en témoignent.



L'amant ondule déjà sous la vague du désir.

Il appelle la concrétisation du mâle en rut,

Ce fier aiguillon qui fera de lui une pute.

Déjà, il sent de la déchirure, l'unique plaisir.





Pourtant, il se réjouit de ses chairs écartelées,

De ce don ultime de soi qu'il fait à son aimé.

Il comble les vides de sa chair, de sa destinée.

Son corps devient un réceptacle de volupté.



Alors que l'aimé lâche sa lave incandescente,

Dans ses entrailles, un mascaret l'engloutit.

Son corps se vide autant que l'amour le remplit.

Avant de sombrer dans une petite mort stupéfiante…






Christian Bailly

Tous droits réservés

11/08/2024