vendredi 24 janvier 2025

L'asile des mots


Quand les mots n'étaient plus qu'un asile

Pour me cacher, pour camoufler ma folie,

Je dissimulais cet amour singulier et interdit

Dans mes vers, l' "elle" travestissait l' "il"!






Ma honte, ce sentiment qui dérange,

Envahissait mon cœur en exil.

Ma honte, ce désir de mâle qui démange,

S'emparait de mon corps viril.

Ma honte, mon âme maudite et étrange,

Était prête à mettre un destin en péril.



C'était sans compter sur l'amour véritable,

Celui qui est à la source de douces folies,

Celui qui se désintéresse de tous les non-dits,

Dans mes vers, les preuves irréfutables 


Ingrid Douchin


Aux mots, mes maux,

Sur une page immaculée.

À mes maux, des mots,

Pour enfin endosser

Ce moi, qui préfère les "il", aux "elles",

Ce moi, qui ouvre enfin ses ailes,

Pour une toute nouvelle destinée !




Ma fierté, ce sentiment qui dérange,

M'a fait sortir de mon exil.

Ma fierté, ce désir qui me démange,

Épanouit mon corps indocile.

Ma fierté, mon âme déchue, la venge,

Prête à vivre ce destin qui se profile.




Alors…

Sur ma page blanche,

J'ose divulguer le "il".

Ma plume franche,

Dévoile mes amours virils.

En mots, mon Bonheur,

Sur ces pages partagées,

Pour exprimer, pour expliquer,

L'universalité des lois du cœur,

L'universalisme de l'amour.



Christian Bailly

Tous droits réservés 

001/02/2016

vendredi 17 janvier 2025

Mon amour, j'ai laissé…

  

Mon amour, j'ai laissé…

 

J'ai laissé mon cœur transi sur ton oreiller,

Pour parler à ton oreille et rassurer tes rêves.





À ma place, j'ai laissé les draps tout froissés,

Pour que tu te souviennes de nos plaisirs.

 

J'ai laissé mes ardeurs sur notre couche,

Pour que tu t'impatientes de mon retour.


 


J'ai laissé mon esprit errer dans la maison,

Pour que tu oublies le silence de l'absence.

 

J'ai laissé, chez nous, l’empreinte de mon âme,

À toi seul prédestinée pour la vie, à jamais.

 

Loin de toi, je ne suis qu’une ombre vagabonde,

Une âme en sursis, un cœur sans raison d’être.

 

Alors

Je t'ai laissé tout de moi, le temps de notre séparation,

Pour être sûr de revenir me blottir dans tes bras,

 

Et te dire, je t’aime !



Christian Bailly

Tous droits réservés

13/01/2025

vendredi 10 janvier 2025

La complainte d'un vieux fou

 


 



Je ne suis qu'un vieux fou !

Sans cesse, vers toi, mes pensées

Amoureuses et ardentes vagabondent,

Me tourmentent et me dévergondent,

Font de moi un vieil amant obsédé.



Un enchantement qui dure et qui dure,

Que les mots n'exorcisent même pas.

Je ne sais pas résister à tes appâts.

De cette tourmente, j'aime les griffures.




Je ne suis qu'un vieux fou !

J'assume cependant tous mes délires,

Trop heureux de vivre ces instants.

Ils me sont donnés au dénouement

De mon destin, qui lentement expire.



Instant de grâce tant de fois inespéré

Auquel je ne croyais plus vraiment.

Un regard, un baiser de mon amant,

Font de moi un vieux poète enchanté.





Je ne suis qu'un vieux fou !


Un vieil homme follement amoureux,

Je veux vivre l'automne de ma vie,

Comme un printemps s'épanouit

Sous les premiers éclats généreux.



Je gribouille des pages et des pages,

Pour perpétuer cet amour qui nous tient.

De ma destinée, tu es le magicien,

Tu le sais, tu as tous mes suffrages.





Je ne suis qu'un vieux fou !


Non ! Ma vie n'est point chimérique,

Quand sur moi, tu refermes tes bras,

Mon âme oublie ses singuliers combats,

Mon cœur se repaît de l'instant onirique.



Peu importe si Thénatos m'emporte

Un jour pour le Tartar, pour expier.

Je n'étais pas destiné pour l'Elysée.

J'aurais ce bonheur vécu pour escorte.



Je ne suis qu'un vieux fou !

Merci de faire de moi ce vieux fêlé,

Je t'aime  à la folie comme à vingt ans.

Je ne vois plus les larmes du temps

Imprimées sur le papier glacé du passé.



Des hommes, je suis le plus comblé,

Je me complais dans cette folie.

Mes turpitudes, par l'amour, abolies,

Laissent enfin la place à la félicité. 



Texte et photos : Christian Bailly

Tout droits réservés

13/02/2016

samedi 4 janvier 2025

Quand...

  

Quand nos yeux confiants se plongent

Dans l'âme où n'existe pas le mensonge,

Quand nos mains décidées se referment

Virilement sur les muscles fermes,





Quand nos lèvres, en feu, effleurent

Notre peau vibrante comme une fleur,

Sous les vents violents du désir

Qui ne rêve que de s'épanouir,





Quand nos corps s'enchevêtrent,

Pour ne devenir qu'un seul être.

Se mouvant à la faveur de l'amour,




Alors nos corps s'embrassent,

Alors nos chairs s'embrasent,

Pour s'acheminer ensemble vers la petite mort...






Christian Bailly

Tous droits réservés 

03/01/2024