jeudi 29 mai 2025

Libre !

 


Aujourd'hui, enfin je découvre la lumière !

Une partie de ma vie dont je ne suis pas fier

S'enfouit dans les profondeurs de mon passé,

Avec, j'ensevelis mes larmes et ma duplicité.






Comme un éphémère, à sa dernière heure,

Je suis émerveillé par autant de bonheur,

Et quitte à mourir, autant me brûler les ailes,

Dans un dernier baroufle d'amour charnel.





À l'échelle de l'univers, je sais, je ne suis rien,

C'est pourquoi, je m'efforce d'être épicurien.

Ma vie, sur cette terre opulente, sera brève,

De me prendre, la faucheuse déjà en crève.





Alors je m'agite dans ce tourbillon inhumain,

Où je ne compte pas plus qu'une putain.

Moi aussi, j'ai beaucoup d'amour à donner,

Mon âme, mon corps à cela se sont voués.





Même si par le passé tous deux m'ont trahi,

Nous n'en sommes pas moins devenus amis.

Enfin en accord, ils partagent la gouvernance

De mon nouveau destin dénué de turbulence.





Jamais une pareille félicité, pour moi interdite,

M'avait été donnée de vivre avec légitimité.

Aujourd'hui, je peux assumer, je n'ai plus à fuir,

Ni ce que je suis depuis toujours, le démentir.




Je suis libre ! Oui, je suis libre !

Libre d'être…

Libre d'exister…




Libre de vivre ma réalité… Mon identité.

Libre d'assumer mon évidence…

Je suis libre !



Texte et photos : Christian Bailly
Tous droits réservés
16/01/2014

Réjouis-toi !






Réjouis-toi,

Mon amour, réjouis-toi !

Nous aurions pu ne jamais nous connaître,

Dans la nuit, j'aurais pu ne pas te voir apparaître.

Alors, les étoiles, pour nous, n'auraient pas scintillé.

Nos chemins auraient pu ne jamais se croiser.




Même si pour certains, notre union n'a rien de sacré,

Devant les hommes, nous nous sommes mariés.

Personne, même la mort, ne pourra nous séparer,

Jusqu'au bout, nous irons, les mains enlacées.




Réjouis-toi,

Mon amour réjouis-toi !

Pour toi, je serai toujours là, tout près de toi.

J'ai fait tout ce chemin pour arriver sous ton toit.

Où je continue d'écrire ces serments poétiques,

Où je te prouve, de notre amour, le magique.




Je te dois tout, de ce don venu de je ne sais où.

Il fait de moi ce vieux rimailleur un peu fou,

Prêt à écrire ton nom sur tous les murs de la ville,

Jusqu'à ce qu'un jour ma plume prolifique vacille.




Mais réjouis-toi mon amour,

Réjouis-toi !

Longtemps encore, j'aurais cette persistante fièvre,

Pour écrire tous ces mots, et les déposer sur tes lèvres,

Pour qu'à jamais, ma poésie soit ce jardin enchanté,

Où, comme au tout premier jour, j'aime te retrouver.


Je t'aime !



Texte et photos : Christian Bailly
Tous droits réservés
27/05/2025

samedi 10 mai 2025

dimanche 4 mai 2025

La terre de ton corps

 



Quand l'aube se lève sur le champ de nos amours

Je contemple la terre endormie de ton corps

Des yeux, je parcours les prairies où renaissent

Chaque jour, mes plaisirs si longtemps interdits




Je folâtre et me laisse émouvoir par ta beauté

Pour laquelle je suis prêt à tout donner de mon âme

Je vagabonde jusque dans tes rêves intimes

Pour imaginer les plaisirs que tu attends de moi




Je m'extasie devant ce miracle qui ensoleille ma vie

Comment pouvais-je espérer vivre ce printemps

Qui m'effleure, là, à l'automne de mon destin ?

Peu importe, je goûte le miel de l'instant présent.




Enveloppé de sommeil, tu te retournes, innocent

Ignorant les doux tourments de ma chair palpitante

Tu me livres tes courbes généreuses et secrètes

De ce paysage au lever du jour, je m'émerveille




Je contemple ce chef-d'œuvre de dame nature

Qui réveille les convoitises de ma chair insatiable

Le désir s'invite furtivement à ma contemplation

Pour me détourner de mes rêveries pastorales




Les vapeurs matinales de ta chair m'étourdissent

Autant que celles d'un rayon de soleil sur l'humus

Lourds de promesses voluptueuses et fertiles.

Dans mon corps, grouillent, déjà, d'indicibles envies




Mes pensées s'envolent pour des cieux audacieux

D'où surgissent des démons aux appétits indécents

Sous mes caresses, ta terre se fait plus malléable

Ton sillon s'entrouvre sous mes impudiques baisers




Dés lors, je rêve de labourer la glaise de ton corps

Pour y semer mon amour sublimé par notre plaisir.

L'aurore rubescente enflamme le champ de nos hyménées

Et  je contemple la terre de ton jardin qui s'éveille



Christian Bailly
Tous droits réservés
25/01/2016