Quand l'aube se lève sur le champ de nos amours
Je contemple la terre endormie de ton corps
Des yeux, je parcours les prairies où renaissent
Je folâtre et me laisse émouvoir par ta beauté
Pour laquelle je suis prêt à tout donner de mon âme
Je vagabonde jusque dans tes rêves intimes
Pour imaginer les plaisirs que tu attends de moi
Comment pouvais-je espérer vivre ce printemps
Qui m'effleure, là, à l'automne de mon destin ?
Peu importe, je goûte le miel de l'instant présent.
Enveloppé de sommeil, tu te retournes, innocent
Ignorant les doux tourments de ma chair palpitante
Tu me livres tes courbes généreuses et secrètes
Je contemple ce chef-d'œuvre de dame nature
Qui réveille les convoitises de ma chair insatiable
Le désir s'invite furtivement à ma contemplation
Les vapeurs matinales de ta chair m'étourdissent
Autant que celles d'un rayon de soleil sur l'humus
Lourds de promesses voluptueuses et fertiles.
Dans mon corps, grouillent, déjà, d'indicibles envies
D'où surgissent des démons aux appétits indécents
Sous mes caresses, ta terre se fait plus malléable
Ton sillon s'entrouvre sous mes impudiques baisers
Dés lors, je rêve de labourer la glaise de ton corps
Pour y semer mon amour sublimé par notre plaisir.
L'aurore rubescente enflamme le champ de nos hyménées
Et je contemple la terre de ton jardin qui s'éveille
Christian Bailly
Tous droits réservés
25/01/2016
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