dimanche 4 mai 2025

La terre de ton corps

 



Quand l'aube se lève sur le champ de nos amours

Je contemple la terre endormie de ton corps

Des yeux, je parcours les prairies où renaissent

Chaque jour, mes plaisirs si longtemps interdits




Je folâtre et me laisse émouvoir par ta beauté

Pour laquelle je suis prêt à tout donner de mon âme

Je vagabonde jusque dans tes rêves intimes

Pour imaginer les plaisirs que tu attends de moi




Je m'extasie devant ce miracle qui ensoleille ma vie

Comment pouvais-je espérer vivre ce printemps

Qui m'effleure, là, à l'automne de mon destin ?

Peu importe, je goûte le miel de l'instant présent.




Enveloppé de sommeil, tu te retournes, innocent

Ignorant les doux tourments de ma chair palpitante

Tu me livres tes courbes généreuses et secrètes

De ce paysage au lever du jour, je m'émerveille




Je contemple ce chef-d'œuvre de dame nature

Qui réveille les convoitises de ma chair insatiable

Le désir s'invite furtivement à ma contemplation

Pour me détourner de mes rêveries pastorales




Les vapeurs matinales de ta chair m'étourdissent

Autant que celles d'un rayon de soleil sur l'humus

Lourds de promesses voluptueuses et fertiles.

Dans mon corps, grouillent, déjà, d'indicibles envies




Mes pensées s'envolent pour des cieux audacieux

D'où surgissent des démons aux appétits indécents

Sous mes caresses, ta terre se fait plus malléable

Ton sillon s'entrouvre sous mes impudiques baisers




Dés lors, je rêve de labourer la glaise de ton corps

Pour y semer mon amour sublimé par notre plaisir.

L'aurore rubescente enflamme le champ de nos hyménées

Et  je contemple la terre de ton jardin qui s'éveille



Christian Bailly
Tous droits réservés
25/01/2016

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