Mon ami, ici, tu trouveras toute ma vérité, sans florilège , celle de mon corps et de sa réalité, en toute modestie, celle de mon vécu impudiquement dévoilé avec humilité dans la simplicité de mes poésies, celle de cet amour qui me fait vivre intensément le bonheur d'être enfin celui que j'ai toujours été, celle de mes désirs irrépressibles d'hommes pour les hommes, celle de mes plaisirs d'hommes donnés par les hommes et en particulier par mon homme.
mardi 27 septembre 2022
Lac de Laouzas (Tarn)
Tentation
À te voir ainsi dénudé, offert à ma convoitise,
Tu attises ma faim, ma soif, ma gourmandise.
Mon bel Adonis, à tes pieds, tous mes baisers,
À ton cœur, mon âme, le solde de mes années.
À te voir ainsi dépouillé, offert à mon regard,
Mes yeux s'offrent aux plaisirs, sans égards,
De tes appâts, dévorent la moindre portion
Dignes de toute l'attention de mes intentions.
À te voir ainsi dévoilé, te livrer à ma tentation,
Je sens grandir mes insatiables aspirations.
Je sens de mon sang bouillonnant, les audaces,
De mon corps vivace, ses ambitions voraces.
À te voir ainsi, vêtu de ton insolente beauté,
Par mon appétit grandissant te voilà convoité.
Comment ne pas succomber à tant de charme
Sans voir mon désir verser sa sublime larme.
Intime offrande, de mon amour démesuré,
Liqueur de mon corps d'homme passionné.
Mon Amour ! Reçois le fruit de mes entrailles
Le gage ultime de l'amour qui me tenaille.
jeudi 8 septembre 2022
Pucelage
Mon amour,
Sais-tu combien tu as tous mes exclusifs suffrages ?
Que tu es devenu l'unique objet de mes hommages ?
De mon amour pour toi, je connais le servage,
De te posséder, à mon bas-ventre, j'ai la rage,
De mes désirs pour toi, je connais l'esclavage,
Aussi, je te fais parvenir cet urgent message.
Je sais ce que je risque avec un semblable verbiage,
Purement et simplement de ton cœur le limogeage,
Ou bien pire, de me voir à perpétuité mis en cage.
Alors, excuse volontiers tous ces écarts de langage
Voilà, Mon Amour, je suis au bord du surdosage.
Il te faut penser tout de même à mon sauvetage,
Afin que je soulage cet instinct de bête sauvage.
Je te le dis tout court, sans plus d'ambages,
Finis marivaudages, libertinage, jardinage,
Aujourd'hui, j'ai envie de faire un carnage,
De ton corps appétissant, passer à l'abordage,
Mettre fin à ton préchauffage, à ton rodage.
Mon Amour, laisse-moi prendre le pilotage.
Pour bien se faire, j'envisage ton effeuillage
Et de voir de plus près ton plus bel étalage.
Donner à ton corps sage un peu de tirage.
Laisse-toi aller à mes tendres bichonnages,
À mes savants et pernicieux tripatouillages,
Mes audaces et explorations, mes repérages.
Laisse-moi te faire de savoureux massages,
Et par de doux polissages, préparer le passage
En délicatesse, de l'objet de mes outrages.
Après avoir peaufiné, avec prudence, l'ouvrage,
Je passerais alors, au pillage de ton pucelage,
Sans dommage, vu mon modeste calibrage,
Puis aux doux ravages de mon pilonnage,
Pour enfin t'inonder de mon intime breuvage.
Alors, contenté, je tournerais volontiers cette page.
Je redeviendrais très sage, sage comme une image.
Je t'offrirais mon indéfectible amour en partage.
Tu pourras alors à ta guise me réduire en esclavage
… Par le mariage !
Texte et photos Christian Bailly
Tous droit réservés
24/06/2011




