À toutes ces heures passées à te chercher,
À errer, l'âme en peine, dans les allées
Des sous-bois malfamés.
À tous ces jours, et ces jours, à t'espérer,
Au coin d'une rue, assoiffé
D'amour viril prohibé.
À toutes ces nuits sans fin à te rêver,
De mon corps opprimé,
De mes désirs frustrés.
À toutes ces années sans toi, à subsister,
Sans oser m'imaginer
Que tu pouvais exister.
À tout ce temps à t'attendre, à patienter,
À me faire à cette inavouable idée,
Que tu viendrais m'émanciper.
À mon adolescence impertinente mais spoliée,
À toute ma jeunesse hypocrite et fourvoyée,
À l'homme accompli, enfin de son joug libéré.
Je dis…
Je dis mon bonheur,
Je dis ma joie d'avoir su attendre, à l'encontre
Des vents et des marées, notre rencontre.
Je dis que ça valait la peine
De vivre une heure, une nuit, un jour,
Une année de plus pour vivre cet amour.
Je dis merci à la Vie.
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
30/08/2011
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