lundi 8 septembre 2025

Désolé...

 

Ô Mon Amour

Désolé, si j'ai pris mon temps

Avant d'emprunter le chemin

Qui finirait par me mener jusqu'à toi,

De flâner sur la route

Sans savoir que tu m'étais promis,

De te chercher dans la foule

Alors que tu m'attendais, là, dans la forêt.

 




Mais…

Je suis ravi d'avoir pris le temps

Un soir venu, pour me placer,

En travers de ta route, dans le noir,

D'avoir été nu dans ta lumière,

De te voir si rapidement apprivoisé,

De voir tes désirs se ruer

Sur mon corps pressé d'être assailli.


 

Aussi…

Suis-je heureux d'avoir vu se précipiter

Nos désirs sous la canopée,

Notre bonheur ne pouvait plus attendre.

Je suis heureux d'avoir pris le temps

De tout te donner de moi,

Il était temps pour moi d'être aimé.

Je suis heureux de me rappeler

Cet instant merveilleux de bonheur

Comme si c'était arrivé hier.



 

Ô Mon Amour

Comme je suis heureux, aujourd'hui,

De continuer, sur ce chemin avec toi.

Je t'aime !

 

29/08/2025

samedi 6 septembre 2025

Pour ne pas oublier cet instant



Sur le trait de côte sauvage, nos pas nous guident au loin,

Loin de la foule regroupée sur la plage surveillée avec soins.

La mer s'étire sur le sable qu'elle laisse ferme et mouillée.

Nous nous sentons envahis par un sentiment de liberté.





Sur nos corps nus, les caresses du vent nous donnent des ailes.

Entre les nuages, des rayons de soleil sur nous ruissellent.

Nous nous posons au milieu de nul part, sur le sable chaud,

Face à cette immensité rugissante qui s'offre à nous en cadeau.






Nous ne résistons pas à son appel et lui offrons nos corps soulagés

De tout le poids des contraintes pudibondes de notre société.

De belles vagues nous ondoient comme des nouveaux nés.

Ce bain de jouvence nous fait retrouver notre jeunesse oubliée.






Dans l'onde tumultueuse, nous retrouvons toute notre vigueur,

Mais sa fraîcheur ne circonscrit en rien nos viriles ardeurs.

Le vent coquin nous inspire des désirs impurs et luxurieux.

Les vagues caressantes nous suggèrent des appétits licencieux.





Tu m'enlaces, ta main audacieuse s'égare déjà entre mes fesses.

Tes doigts, dans mes profondeurs entrouvertes, se pressent.

Nous revenons sur le rivage où nous chahutent les flots insolents,

Puis sur le sable sec, nous nous roulons comme des adolescents.





Je fige pour le futur ton corps habillé de particules élémentaires

Venues de la nuit des temps pour se poser sur ton joli derrière,

Sur tes seins, sur ton ventre, ton pubis, tes couilles et ta queue.

Je régale mon appareil photo, et toi, tu te prêtes à mon jeu.






Puis nous retournons dans les flots turbulents pour nous rincer.

J'ai encore en tête mon désir de toi, je ne peux y renoncer.

Sur le bord, en appétit, je me régale volontiers de ton cul salé,

Mais les vagues, elles, n'ont de cesse de venir m'en empêcher.





Résignés, nous retournons sur notre serviette, nous poser.

Tu t'étends sur le ventre, si bien qu'à tes fesses, je ne peux résister.

Gourmand comme je suis, je reprends illico où j'en suis resté.

Je me régale de ce que tu m'offres à discrétion, ta friandise iodée
.





Puis je m'étends sur le dos et tu viens te poser au-dessus de moi,

Pour que je continue, sans tarder, ce que j'ai si bien commencé.

Tu te branles, je me branle, nous sommes l'un de l'autre excités,

Tandis que je sens la caresse du vent sur mes couilles agitées.






Bien sûr, tous ces débordements suffisent, pour arriver à nos fins

Ils font largement l'affaire pour calmer, l'un de l'autre, nos faims.

Alors que ma queue, toute fébrile, répand son plaisir opalescent,

La tienne, tout aussi vive, se vide dans ma bouche copieusement.






Aspergés par nos épanchements, nous allons tous deux nous rincer.

Soulagés de nos désirs opiniâtres, nous nous sentons tout légers.

Tout à nos petites affaires, nous avons oublié le temps qui passe.

Sur le retour, nous laissons sur le sable nos pas que la mer efface.








Texte et photos : Christian Bailly

Tous droits réservés

22/07/2025

vendredi 1 août 2025

Breloques

 

Ces breloques dont notre virilité est si fière, 

Lourdes de désirs insistants inassouvis,

Attendent l'instant sublimé par l'amour

Et les ardeurs de leurs propriétaires.





 Elles aussi aiment être caressées, cajolées, sucées,

Léchées, bouffées, chahutées, agitées, branlées,






Enfin, qu'on leur mène aussi virilement la vie dure

Qu'à ces verges laborieuses et héroïques

Auxquelles elles sont si attachées.

 




Puis, elles attendent l'instant...


L'instant où elles pourront libérer leur pesant de plaisir,

Qui sur un visage rayonnant de bonheur,

Qui dans une bouche avide et gourmande,







Qui entre des fesses généreuses et pommelées,







Qui dans un cul impatient de recevoir sa récompense,





Qui le long d'une main ferme et laborieuse,






Qui sur une poitrine virile et velue à souhait,






Qui sur des draps immaculés froissés par le désir lancinant,

Qui sous la douche ruisselante de volupté,

Ou dans l'intimité vaporeuse d'un bain bien chaud,


Ou encore, la moiteur excitante d'un hammam,

Qui en pleine nature, au hasard d'une rencontre,





À la va-vite ou en prenant le temps de vivre l'instant,

À la fois farouchement, comme un animal et sauvage.

 Alors leurs fidèles compagnes de toujours


Pourtant si vigoureuses et si courageuses

Pourront rendre les armes sans reproche

Et venir s'assoupir sur leur nid douillet,

Comme des oisillons sages et repus de bonheur...




Christian Bailly

Tous droits réservés

27/07/2025

samedi 26 juillet 2025

Finitude

 


Ô mon amour, comme je crains de voir venir les jours,

Où nous devrons nous plier aux exigences du temps,

Où nos corps déchus devront abdiquer pour toujours,

Rendre les armes de la jeunesse sur les marches des ans.



Au beau milieu de nos jardins en friche, devenus stériles,

Nos désirs épuisés ne seront plus que des roses fanées.

De nos vertes années, ne resteront que des rêves puérils,

Que nos esprits fragiles et déliquescents finiront par oublier.





Ô mon amour, je crains ces printemps sans renouveau,

Que nous regarderons passer sur les têtes blondes,

Sans oser espérer d'elles un regard charitable en cadeau.

Nous n'oserons plus rêver de courir le guilledou à la ronde.




Nous aurons beau arroser nos jardins enneigés de baisers,

Semer, sur nos terres labourées par le temps, des caresses,

Nous moissonnerons seulement le silence de nos félicités.

Nous devrons accuser, sans gémir, les gelées de la vieillesse.




Alors sur les champs Elyséens de notre amour renouvelé,

Nous sèmerons une multitude de pétales de tendresse,

Pour faire ensemble, de chaque jour partagé, un rêve éthéré

Pour oublier de la vieillesse, Ô ennemie, toutes les rudesses



Mon tendre ami,

C'est avec toi seul que j'imagine sereinement ces jours

Où il nous faudra accepter avec sagesse de notre finitude

Cette fatale échéance qui triomphe même de l'amour,

Et l'affronter résolument avec ce qui faut de quiétude.

 


Christian Bailly
Tous droits réservés
26/07/2025

jeudi 19 juin 2025

Vagues... À l'âme

 Vagues... 

        ... À l'âme






Je sens votre souffle sur mon corps engourdi,
Trop tard, vous venez à bout de mes réticences. 

J'entends dans vos murmures langoureux,
La complainte lancinante du temps qui m'échappe. 




Vous bercez obstinément mon âme mélancolique,
Et revenez, sans relâche, à la charge, en lames profondes. 

Comme de vieux galets usés par votre patience,
Mes pensées s’émoussent, se vident de leur substance. 




Vous ensablez irrémédiablement mon esprit encombré,
Pour dans vos courants vigoureux, m'emporter. 

Vous m'embarquez pour vos contrées lointaines,
Où, d’illusions en désillusions, mon âme se décompose. 




Étrange refrain que le vent dans les voiles de mon âme, 
Il me souffle des vers que je sauve avant qu’ils ne s’envolent, 

Sur la palette monochrome du registre de mes confessions, 
Où mon vague à l’âme s’écrit en mascarets poétiques. 




Je fige ici un instant de ma modeste existence d’humain, 
Tandis que vous continuez vos sempiternels assauts. 






Texte et Photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
21/10/2019

mercredi 11 juin 2025

Au-delà de la mort

 



Au-delà de la mort…

Rien ne me sera plus douloureux que d'être privé de toi,

Que de ne plus sentir, chaque jour, ton regard sur moi,

Que de ne pouvoir continuer à te toucher, à te respirer,

Et d'être là, à regretter ces moments passés à tes côtés.



Rien ne sera plus douloureux que de devoir rester silencieux,

Que de ne pouvoir continuer à écrire ces mots langoureux,

Que de devoir taire pour toujours l'expression de mes désirs,

Et d'oublier à jamais nos folies consommées, nos plaisirs.



Au-delà de la mort…

Rien ne me sera plus douloureux que d'être dépouillé

De ton épaule, de tes bras, de tes étreintes et tes baisers,

Que de ne plus respirer le même air que toi, le nez au vent,

Et de ne plus partager un rayon de soleil au couchant.



Rien ne sera plus douloureux que de ne plus écouter, à deux,

Le refrain des vagues ou des oiseaux, le chant amoureux,

Que de ne plus partager nos silences sereins et complices.

Devrai-je, là où je serais, sans mot dire, vivre ce supplice ?




Au-delà de la mort…

Rien ne sera plus douloureux que de devoir me résigner

À sentir mon corps être insensible et mon cœur se briser,

Que de laisser le néant m'envahir pour éteindre ma flamme.

Cette flamme valeureuse dont l'amour était devenu l'oriflamme.



Rien ne sera plus douloureux que de voir effacer sur le sable

Nos pas imprimés côte à côte, par les flots du temps coupable.

Que de voir le monde continuer sa course folle et opiniâtre,

Alors que sur mon existence tombera le rideau de théâtre.




Non ! Non, rien ne peut être plus douloureux…

Que le martyre du partir, loin de toi…

Au-delà de la mort…



Christian Bailly
Tous droits réservés 
10/06/2025