samedi 1 novembre 2025

Je suis là

 



 

Je suis là,

Je suis là, mais parfois, je ne suis pas là.

Je suis l'enfant désarmé en larmes au fond de son lit froid.

Je suis cet adolescent perdu qui ne comprend pas qui il est.


 


Je suis là, mais parfois, je ne suis pas là.

Je suis celui que je veux bien que l'on voie dans le miroir teinté.

Je suis dans les profondeurs du fleuve impassible où je me noie.


 


Je suis là, mais parfois, je ne suis pas là.

Je suis l'oiseau qui s'enfuit à tire-d'aile quitte à me brûler les ailes.

Je suis enfin dans cette réalité inaccessible que je m'étais interdite.


 


Je suis là, mais parfois, je ne suis pas là.

Je suis dans mes rêves où je veux oublier ce monde menaçant.

Je suis dans ma poésie, ce jardin où je cultive mes roses et l'amour.


 


Je suis là, mais parfois, je ne suis pas là...

Vous croyez me voir,

Vous croyez m'entendre,

Vous croyez me lire,

Mais je suis déjà parti...

Dans mon monde fait de poésie.

La poésie est mon refuge...  


Christian Bailly

Tous droits réservés 

30/10/2025

samedi 25 octobre 2025

Sous le soleil, exactement !

 

 

Sous le soleil, exactement,

J'ai rêvé d'une île,

Un peu sauvage,

Oublié du monde,

Au milieu de rien d'autre.

J'ai parcouru ses rivages,

Même les plus sauvages.

Je me suis cru au paradis,

Alors, j'ai oublié le temps

Qui passait sur moi.

Peu importe, tu étais là,

Alangui sur le sable chaud,

À côté de moi.

Cette île, c'était Toi !

Sous le soleil, exactement !


 

Texte et photos

Christian Bailly

25/10/2025

jeudi 23 octobre 2025

Dans l'ombre, sur ton corps...


Sur ton corps

Dans l'ombre,

Se cache

La lumière

De ton désir

Qui soupire.


 


Je l'embrasse,

Le vide de son sang

Opalescent.

 

La nuit t'arrache

Un cri.

 

En toi,

La bête sauvage

Se meurt...


 


Ton désir

Se décompose

Redevient

Cette petite chose

Blottie

Entre tes cuisses.


 


Christian Bailly 

28/08/2022

 Tous droits réservés


Vœux

 



Parlez-moi de lui,

Dites-moi pourquoi sans lui,

Le temps s'enfuit,




La vie m'ennuie,

Mon cœur se languit,

Mon corps s'alanguit.





Parlez-moi de lui,

Dites-moi pourquoi sans lui,

Mon désir s'évanouit,




Je ne suis point épanoui,

Sans lui, je fuis les nuits,

Des jours, la mélancolie.





Parlez-moi de lui,

Dites-moi pourquoi sans lui,

Je me perds dans mon lit,




Où dans la nuit, je crie,

En silence, mon amour pour lui,

Et je console mes envies.




Dites-moi pourquoi,

Sans lui, je suis aux abois,

Dans le noir, je suis en proie




À un si grand désarroi

Que sur mon lit, en croix,

Je lui voue toute ma  foi.




Il est mon dieu,

Il est mon maître.

À lui, mes solennels vœux,

Puisqu'il m'a fait renaître.






Christian Bailly

Tous droits réservés

20/04/2012

En réponse à ce poème, j'ai reçu ce très joli poème de

TC Nurettin Durmuş






Au Cœur de la Nature

Dans la prière silencieuse des feuilles,
Le temps s’arrête, le vent se tait,
La terre embrasse la peau comme une mère,
Le cœur de l’univers bat avec celui de l’homme.

Ni ville, ni bruit,
Seulement la mélodie du souffle,
Ce n’est pas un corps qui dort,
C’est la nature elle-même qui se repose en secret.

Une feuille tombe, un rêve commence,
Le monde nu, l’âme pure,
Kristian dort — mais c’est lui qui s’éveille,
Car la nature se retrouve dans l’homme…

lundi 20 octobre 2025

Souvenirs

 


Ô Mon Amour, fais-moi mes souvenirs à venir,

Grave notre présent dans mon cœur sénescent

De tes caresses sur ma peau chagrine de vieillir,

Imprime tes baisers sur mon corps évanescent.







Ô Mon Amour, fais-moi des souvenirs éternels

Que j'emporterai dans mon cœur le jour venu.

Dessine sur ma chair des arabesques sensuelles,

Baigne-moi des virils effluves de ton corps nu.





Ô Mon Amour, fais-moi des souvenirs pastel

Dans la pâleur de nos petits matins caressants

Qui éveillent nos insolentes ardeurs charnelles.

Apaise mes désirs qui refusent le poids des ans.




Ô Mon Amour, fais-moi des souvenirs brûlants

Comme la braise de tes entrailles amoureuses,

Qu'ils réchauffent mon corps à l'ultime instant,

Lui évitent de l'au-delà, la froideur cadavéreuse.





Ô Mon Amour, fais-moi des souvenirs orageux,

Des souvenirs licencieux, à faire pâlir les enfers

Où sans toi, j'ai bien peur d'y mourir cafardeux.

Fais-moi payer ma désertion, mets-moi aux fers.



Mon Amour, fais-moi des souvenirs mémorables,

Ils berceront ma vieillesse avant l'outre-tombe.

Par amour, je renie la sagesse pour l'inexpiable.

Que ce soit par ma passion de toi que je succombe.







Christian Bailly
Tous droits réservés
29/06/2012

Combien...

 


Combien de lettres,

Combien de mots,

Combien de poèmes,

Ai-je pu t’écrire, mon Amour ?





Alors que de tous mes poèmes,

Tu n’es pas l’unique sujet,

Tu es là en filigranes

Entre les lignes,

Entre les mots,

Entre les lettres,

Dans la trame du parchemin…





Combien de lettres,

Combien de mots,

Combien de poèmes

Ont sombré dans l’oubli,

Ou sont restés enlisés

Dans les méandres de ma pensée

Et attendent de sortir de la nuit ?




Combien de lettres,

Combien de mots,

Combien de poèmes

Me reste-t-il encore à t'écrire

Pour immortaliser notre amour ?

Je l'ignore…



Enfin, si, je sais...

Je sais…

Tant que j'aurai des rêves

Et que tu en seras le thème,

Tant que tu seras le fil d’Ariane

Entre ma poésie et l’amour




Alors,

Il y aura des lettres,

Il y aura des mots,

Il y aura des poèmes,

Pour te confier mes folies,

Pour te dire mes désirs,

Pour te déclarer ma flamme,

Pour te dire mes « Je t’aime »,

Et laisser libre cours à ma plume.








Tous droits réservé

01/10/2024

Les Carrelets

 

Les carrelets,

Comme des sentinelles

Droites dans leurs bottes,

Veillent nuit et jour

Entre ciel et terre.

 

Sur leurs frêles échasses

Ils défient les éléments,

La mer, le vent et le temps.

 

Sur eux, les tempêtes passent

Ou plus sagement s’effacent,

Mais aux cruels ouragans,

Les moins aguerris à la fureur

Cèdent, finalement trépassent,

Dans un déchirant fracas.

 

De leur silhouette dégingandée

Ils griffent l’horizon et le ciel,

Semblent fiers de leur défi

Et ignorer leur réelle vocation

Certes honorable, il faut le dire,

Mais moins prestigieuse…

 

Et pourtant, toutes ces pêcheries

Ont rempli moult ventre creux

Sans avoir à affronter les caprices

D’une mer pas toujours avenante.

 

Si les tempêtes Martin et Xynthia

Ont décimé leurs rangs serrés,

Les hommes, toujours acharnés,

N’ont pas baissé les bras pour autant,

Pour faire renaître les fleurons

D’une tradition bien établie

Par ces pêcheurs émérites.

 

Comme des sentinelles

Droites dans leurs bottes,

Entre ciel et terre

Veillent nuit et jour

Les carrelets...



Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

14/10/2024