Le temps passe,
Laisse ses grimaces
Sur mon visage
Qui prend de l'âge
Et sur mon corps
Qui craint le chant du cor.
De la frivolité de la jeunesse,
À la gravité de la vieillesse,
La course du sablier
Semble s'affoler,
Ne pas vouloir écouter
Mes réticences désespérées.
J'attendais de la sagesse
Quelques largesses
Pour mieux accepter,
Avec une certaine dignité,
Ce naufrage annoncé,
L'insensé d'une destinée.
Ma tête n'en faire qu'à sa tête
Pour continuer la fête.
J'ai beau me démener
Ne rien vouloir céder
Comme un jeunot, je m'entête,
Mais ne suis qu'un vieil esthète.
Je refuse de voir cette réalité
Qui finira par m'emmurer
De gré ou de force.
Je ressens comme un divorce
Entre ce que je suis
Et ce que je fuis,
Entre ce que je veux
Et ce que je peux…
Et c'est bien là le dilemme…
Ah ! "Si jeunesse savait
Si vieillesse pouvait"
Christian Bailly
Tous droits réservés
16/03/2022 (revisité 15/03/2025)
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