samedi 1 mars 2025

Nocturne

 

Dans la nuit qui s'étire, troublés par nos rêves,

Je sens ton intime souhait d'enfreindre la trêve.

Ton désir, tout frétillant, me sort du sommeil.

Ah ! Pour me convaincre, il n'a pas son pareil !





Telle une femelle fiévreuse, tu offres ta poitrine

À mes baisers fougueux qui t'assassinent.

Ta virile prestance me met au défi, avec majesté,

À cette besogne, je m'attache sans protester.






Je m'agite, je te branle, je te lèche, je savoure.

De mes bons soins et d'amour, je t'entoure.

Ta queue raide comme la justice, demande

Sa sentence; de jouissance, elle est gourmande.




Je prends grand plaisir à affûter ton désir.

De ton précieux foutre, j'ai hâte de te dessaisir.

Ma bouche, en experte, excelle dans son art.

Pour rien au monde, elle ne laisserait sa part.





Tu quémandes et geins comme une pucelle,

Tandis que ton sexe éclabousse notre ciel.

Le matin solennel inonde ton bas-ventre,

Pour un instant, du monde, tu es le centre.



Comme un affamé, je savoure ce mets divin,

Offrande consacrée, de ton corps souverain.

Une ultime larme d'opale émerge de ta verge,

Suprême saveur avant l'extinction de ton cierge. 



Christian Bailly

Tous droits réservés

16/03/2016

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