dimanche 30 octobre 2022

L'orage

 



 

Abandonné au sommeil,

Sur la paille, au soleil,

Mon corps alangui rêve…



 


Il rêve…


Il rêve…

À de lointains espaces,

Où s'envolent mes traces,

Où je cours nu vers toi,

Allongé sur un lit de soie,

Perdu dans l'immensité

D'un monde oublié,

Où viennent s'échouer

Des vagues de désirs,

Sous une brise de plaisir.



Le chant des oiseaux,

Anime notre sabbat,

Rythme nos combats,

Tente de couvrir le silence

Que nos soupirs offensent

Tout au long de la  nuit

Sur nous, alanguis.



Sous la lune, nos corps,

Luisants, cherchent le port,

Où amarrer leur bonheur.

De tes yeux, une lueur

Éclabousse le ciel étoilé.



De mon ventre, en toi, encré

De ma chair à toi asservie

S'échappe un souffle de vie…

Un éclair perce mon cœur.

D'amour, je me meurs…



Nos âmes assouvies

Se réjouissent, ravies,

S'envolent… Et volent

Dans le vent qui s'affole.


 


Quelques gouttes de pluie

Me sortent de mes rêveries

L'orage au-dessus de moi

Gronde et me dit : Lève-toi !

Va… Va… Va le retrouver

Pour intensément l'aimer.


Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés

18/07/2011

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