vendredi 4 août 2023

Dunes

Mon bébé, 


Quelques lignes supplémentaires pour te dire que tu es unique


et que je sais ma chance de t'avoir rencontré et d'être ton mari.


Si tu cherches une raison à ta vie, c'est certainement celle-là,


tu devais être là...


pour d'autres bien sûr, mais surtout pour moi, 


pour me faire heureux,


me faire connaître cette sérénité que j'attendais pour m'épanouir.


Merci d'être là, Bébé !


Je t'aime !


Dans les hautes herbes dorées,

Par le vent d'ouest, balayées,

Tu te glisses sur le sable chaud,

Et t'offres, impudique, aux assauts

De mon objectif devenu lubrique.

Ce jeu de rôle n'a rien de poétique,

Je vois ce que je suis, à te regarder,

Dépourvu d'embarras et de préjugé,

De l'innocence de l'adolescence,

Qui empêcheraient nos sens,

Sans foi, sans loi, de s'épanouir.

De t'aimer, je peux me réjouir

Tu es mon double, si différent,

Et pourtant tellement ressemblant.

 

J'aime quand tu te fais animal,

Sans oublier d'être le mâle.

Quand dans les dunes, dénudé,

Tu oublies un moment ta dignité,

Au milieu du chiendent des sables.

Là, tu oses te mettre à table,

Pour devenir cette chienne,

Que je rêve de faire mienne…

Je t'observe en train de poser,

Sans fausse pudeur ni timidité.

Tu fais ta louve en chaleur,

Tu sais, que tu attises mes ardeurs.

 

J'aime quand, telle une femelle

Tu me montres tes jumelles,

Au milieu desquelles se niche,

Ce trou resté longtemps en friche.

Tes couilles, alourdies de désir,

S'impatientent de bientôt me servir

Le nectar de ton corps fertile,

Que me dispensera ton reptile.

Mais pour l'heure, tu fais ta salope,

Et de voir ta croupe, je me dope.

Tu obéis, et prends la pose lascive,

Soumis, mon désir de toi, tu motives.

 

Oui, pour moi, prends bien la pose,

Que de ce beau plan, je dispose.

Montre-moi cet obscène qui m'obsède,

Que par notre mariage, je possède.

Il y a de quoi faire des envieux,

Les curieux ne baisseront pas les yeux,

Pour mieux voir cette belle croupe,

Capable de rameuter les troupes.

Je fais certainement plus d'un jaloux

D'être devenu maintenant, ton époux…

Tu fais de moi l'homme le plus heureux

Mais aussi quantité de malheureux.

Ils doivent souvent espérer partager

Avec moi, ce trésor qui fait rêver…

 

Qui me fait rêver…


Texte et photos: Christian Bailly

Tous droits réservés

04/08/2023


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