À toi beau mâle, qui m'offre cet instant,
Où je peux lire mon âme dans ton âme.
De nos virils amours, rien d'infâme,
Seulement la flamme de deux amants.
Oh ! Mon beau mâle ! Embastille mon cœur !
J'ai affranchi mes rêves d'adolescent
Immolés depuis bien trop longtemps
Sur l'autel de la honte et de la rancœur.
Fais de moi, mon beau mâle, ton céladon.
Mes sentiments pour toi se débauchent,
Pour autant que nos corps se chevauchent
Comme de jeunes et fougueux étalons.
Je déclame, mon beau mâle, ma flamme,
Sans retenue, sans le moindre complexe,
Pour tous ceux qui demeurent perplexes.
L'amour est pareillement notre oriflamme.
De toi, mon beau mâle, je veux savourer
Pleinement ce qui est de toi au masculin,
Flairer au plus près ton inclination de félin,
Sentir la griffe de ton désir m'égratigner.
À toi, mon beau mâle, j'offre mon ardeur,
De mes sentiments, accueille le tison.
Déverse sur moi ton adorable poison,
Je ne connais point remède meilleur
À mon mal d'Amour… Qu'Amour de mâle.
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
21/01/2011