La nuit, sur toi, tire son rideau de velours.
Ton souffle long berce mes pensées.
Dans le noir, sans te voir, je savoure
Le plaisir d'être simplement à tes côtés.
Quand, de l'ombre, sortent mes chimères.
Elles sont là, revenues pour me harceler.
Mille désarrois retrouvent leurs repères
Préférés dans mon âme tourmentée.
De fil en aiguille, me voilà persécuté
Par de sombres idées, sans relâche.
Inlassables, assignées à leurs tâches,
À chaque heure, leurs thèmes préférés.
Je cherche à m'évader en écoutant
Tes rêves s'envoler dans tes soupirs.
Tu es là, tout contre moi, et pourtant,
Je ne peux me libérer, m'assoupir.
De te perdre soudain, la peur m'assaille.
Dans ce délire inexorable, je me vautre,
Je m'enlise, je sens que je déraille.
Les yeux ouverts, je cauchemarde.
Dans le noir, une bête atterrée.
De l'angoisse, je sens les échardes
S'enfoncer dans mon cœur blessé.
La nuit prend son temps, s'éternise.
Dans ses bras, je suis prisonnier.
Je me débats, mes forces s'épuisent,
Dans mes entrailles, un tisonnier.
Enfin, le jour vient à mon secours.
Sur toi, il se dépose en douceur.
Tes bras, instinctivement, accourent,
De moi-même, se font les protecteurs.
Sur ton sein, j'abandonne mes angoisses
À l'instant, sagement, elles se taisent.
Ta main, dans mes cheveux, défroisse
Mon âme troublée ; enfin, je m'apaise
De ton amour, tu me fais une armure,
De mes folies, tu repousses les assauts,
Tes baisers en cicatrisent les morsures.
C'est là, contre ton corps tout chaud,
Que je m'endors… Rassuré.
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
08/02/2011
Je vois un autre tatouage de patte: c'est magnifique!
RépondreSupprimeroui une patte d'ours ! Bébé et moi nous nous le sommes fait faire le même tatouage le même jour ! L'alliance de nos deux cœurs pour toujours....
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