Je me souviens de mon enfance,
Où je rentrais avec prudence,
Dans cette forge immense.
Je m'y sentais sans défense.
Dans un bruit infernal,
Le coup de gueule du maréchal
En train de chausser un
cheval,
Au ventre, me faisait mal.
Fruits du métal en fusion,
Naissaient mille et une créations,
Les secrets de cette transformation,
Faisaient mon admiration.
J'admirais de ce lieu le maître,
Comme lui j'aurais voulu être
Celui qui peut connaître
La satisfaction de faire naître,
De ses bras puissants et poilus,
Pics, fers et charrues,
Sur cette enclume lourde et charnue.
Sur elle, en duo mais d'un seul ton,
Résonnait le vibrant flonflon
D'une sempiternelle chanson.
Après avoir tant vibré,
Le marteau, l'enclume,
Un jour se sont figés,
Pour l'éternité…
La porte s'est refermée
Sur cette forge du passé.
Mon cœur brisé a pleuré.
à mon Grand-Père...
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
02/09/2009
Bravo!
RépondreSupprimerMerci pour ton passage mon ami...
RépondreSupprimerJ'espère que tu vas bien.
Excellent week-end et à très bientôt